Les projets de développement au niveau des différentes communes de la wilaya de Bouira sont frappésdu sceau de l’immobilisme.
C’est du moins le constat dressé hier, par le wali, lors d’un conseil de wilaya dédié à la consommation de divers Plans communaux de développement (PCD) de l’exercice en cours. En effet, en moyenne, seulement 31% des PCD ont été consommés à la date du 1er décembre 2014. Dans le détail, des chiffres ont été exposés et portant sur le nombre d’opérations, leur autorisation de programme, la situation des paiements cumulés, les projets en cours et le taux de consommation des PCD par daïra et aussi par commune. À la lecture de ces chiffres, on constate que c’est l’immobilisme. À titre d’exemple, la daïra de Bouira accumule 44 opérations pour cette année, pour un taux de consommation qui avoisine les 37%. La commune d’Ain Türk, relevant de la même daïra, a bénéficié de onze opérations, mais avec un taux de consommation de 0%. La daïra de Bechloul s’est vue côtoyée 73 opérations, avec un taux de consommation de seulement 21%. Dans la même daïra, la commune d’El Esnam est, pour ainsi dire, le «mauvais élève», avec un taux de 0.43%. La daïra de M’Chedallah a bénéficié d’un nombre important de projets qui s’élève à 119, mais avec un faible taux de consommation évalué à 25.59%. La commune d’Aghbalou, relevant de ladite daïra, fait figure de «première de la classe», avec un taux de consommation qui dépasse les 41%. Toujours dans la même daïra et à l’inverse de la municipalité d’Aghbalou, la commune de Saharidj fait figure de «cancre», avec 5% du budget consommé. Le même constat a été fait au niveau de la daïra de Bordj Okhris avec pas moins de 82 opérations, mais avec seulement 33% des dotations financières consommées. Toutefois, le chef de daïra de Bordj Okhris a constaté les chiffres présentés, en soulignant qu’ils ont été «sous-évalués». Néanmoins, ce responsable s’est fait très vite «recadré» par le secrétaire général de la wilaya, en lui assénant un cinglant «vous n’êtes pas là pour nous apprendre notre travail ! Si vous avez des remarques à faire, faites-les par écrit». Le constat n’est guère mieux du côté de la daïra de Lakhdaria, où seulement 39% du budget ont été consommés, avec un nombre d’opérations estimé à 102. Dans la même daïra, la commune de Maâla se classe en dernière position avec 9% du budget consommé pour 18 opérations. Mais la daïra qui enregistre un retard plus que considérable en la matière est bien celle de Sour El Ghozlane, avec pas moins de 68 projets et seulement 14% des dotations consommées. D’ailleurs, son chef de daïra a essuyé la colère du wali. «Que faites-vous ? Non seulement votre situation n’est point reluisante et en plus de cela, vous venez sans aucune documentation ni le moindre justificatif (…) J’étais chef de daïra et je sais ce qui se passe, mais de là à venir en visiteur, je trouve cela inadmissible monsieur. Remuez-vous !» lui a-t-il lancé.
Ramdane B.

