Reporté deux fois de suite, le procès des trois cadres de la Banque de l’agriculture et du développement rural (B.A.D.R), de la ville d’Ain-Bessam à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, a finalement eu lieu mardi dernier, en présence des dix accusés, de plusieurs témoins et d’une foule nombreuse venue suivre le déroulement de l’affaire.
Les faits de cette histoire remontent au mois de janvier dernier, où des informations parvenues aux services de sécurité dénonçaient un détournement organisé de projets agricoles et avicoles. Les éléments de l’enquête ont par la suite relevé plusieurs anomalies et carences dans la gestion des dossiers des dits projets, en plus d’irrégularités soulevées dans le dossier d’importation d’un important nombre de vaches laitières et de batteries pour l’élevage de poules pondeuses.
Trois des cadres de la Banque, dont le directeur par intérim et un autre travailleur dans le cadre du pré-emploi, ont été placés sous mondât de dépôt, pour « trafic d’influence » dans une affaire liée au traitement de dossiers de financement de projets avicoles et agricoles. Plusieurs autres bureaux d’études agricoles, fournisseurs et éleveurs de la région, sont aussi poursuivis dans cette affaire pour « falsification de documents officiels et détournement de projets ». Le procès de l’affaire, a duré près de six heures.
Le juge a été attentif aux versions des témoins et des accusés, et aux réquisitoires de leurs avocats. Ces derniers n’ont pas cessé de plaider l’innocence de leurs clients, en réfutant les résultats de l’enquête menée par les services de sécurité réclamant, entre autres, l’implication dans le procès, du deuxième directeur par intérim et des deux directions régionale et nationale de la même Banque. Le verdict sera prononcé finalement le 24 du mois en cours.
Oussama.K