Colloque international sur la santé mentale

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La santé mentale dans tous ses états a été le thème du colloque international organisé hier et avant-hier, à l’hôtel des Hammadites de Tichy, par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Béjaïa. Prévue initialement au campus d’Aboudaou, cette rencontre a été délocalisée vers l’hôtel des Hammadites suite au mouvement de protestation estudiantin qui a paralysé l’université de Béjaïa. Plus d’une trentaine de professeurs universitaires, venus de France, de Belgique, de Tunisie, d’Alger, d’Oran, de Constantine, de Batna, de Sétif et de Ouargla ont, aux côtés de ceux de Béjaïa, animé des conférences à l’intention de l’assistance nombreuse constituée d’étudiants, chercheurs en psychologie et de praticiens psychologues et psychiatres. Réflexions autour de la santé mentale, famille et santé mentale, sujet et santé mentale, culture et santé mentale, prise en charge en institution et violence, traumatisme et santé mentale sont les principaux thèmes autour desquels ont été axées les communications en plénière et les travaux des différents ateliers. « Faire le point sur la santé mentale en Algérie, voir ce qui s’y fait et surtout savoir comment elle y est définie est le but de notre rencontre », dira Cherifa Bouatta, présidente du comité scientifique, véritable cheville ouvrière de l’événement, professeur en psychologie à la faculté des sciences humaines et directrice du laboratoire interdisciplinaire santé et population de l’université de Béjaïa. Elle dira en substance que ceci permettra, également, de dégager des pistes de réflexion et de recherches pour les étudiants et les praticiens. La santé mentale fait l’objet d’une multitude de définitions qui se rapportent à des disciplines différentes et à l’intérieur de chaque discipline, il faut opter pour un abord et en délaisser d’autres. On ne peut parler de santé mentale sans se tourner vers la maladie, comme on ne peut parler de santé mentale sans évoquer la normalité. Est-on normal de la même manière en Algérie et dans les pays occidentaux ? Justement, le centre de gravité du colloque consistera à interroger la santé mentale dans ses différentes définitions et en articulation avec les notions voisines de normalité et de maladie. Mais aussi de regarder les liens que celles-ci peuvent entretenir avec d’autres dimensions, au-delà de l’aspect strictement psychique, avec le culturel, le social, le religieux, l’économique voire le politique.

A. Gana

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