L’ère Khalfa a commencé

Partager

Le désormais nouvel entraîneur du MO Béjaïa, Abdelkrim Khalfa, a pris ses fonctions officiellement à la tête du club dans l’après-midi de samedi dernier où il avait dirigé sa première séance d’entraînements au stade de l’Unité maghrébine sous le regard de quelques dizaines de supporters, venus accueillir leur nouveau coach ; une manière de lui souhaiter la bienvenue certes, mais c’est aussi une présence pour signifier leur attachement au club. Ces fans, visiblement déçus par les résultats peu “glorieux” enregistrés par leur équipe favorite lors de cette phase aller, fondent de grands espoirs sur leur “team”, nouvelle version.Quelques heures avant cela, après un repas convivial organisé par la direction du club dans un hôtel de la ville, regroupant dirigeants, joueurs et l’entraîneur Khalfa, le président des Crabes, Mustapha Rezki a été naturellement le premier à prendre la parole en souhaitant la bienvenue à toute l’assistance avant de procéder à la présentation du nouvel entraîneur aux joueurs. Tout en soulignant qu’il est inutile de revenir sur la phase aller. “Tout ce qui a été fait est fait, à présent, nous allons commencer une importante nouvelle étape. C’est pour toutes ces raisons que nous sommes dans l’obligation de déployer des efforts supplémentaires, revaloriser nos valeurs mais aussi réunir les meilleures conditions de travail pour mieux rebondir”, a déclaré en substance, le président des Vert et Noir avant de passer la parole à son entraîneur.D’emblée, Khalfa, sans détours a appelé ses joueurs “à participer d’une manière efficace pour repartir sur un bon pied”.Dans un franc parler, sans pareil, Khalfa a rappelé que l’objectif du club est clair et précis. “Nous sommes là pour jouer l’accession mais cet objectif ne peut être réalisé sans un véritable engagement de votre part. Je veux des joueurs à 100 % de leurs capacités sur le terrain. Une sincérité à la base doit régner entre nous, sans cela, rien ne peut fonctionner comme nous le souhaitons”, avait-il déclaré avant d’inviter l’ensemble des joueurs à faire part de leurs différentes préoccupations. “On doit saisir cette opportunité pour se dire des vérités. Vous les joueurs, vous êtes mon outil de travail, donc, tout est basé sur vous. Je vous invite à étaler vos problèmes afin de leur trouver une solution dans les plus brefs délais, car le plus tôt sera le mieux”.Apparemment, mis à l’aise par le discours de leur entraîneur, les camarades de Dekimèche n’ont pas hésité de rappeler à la direction du club qu’ils attendent la régularisation d’une partie de la première tranche de leurs primes de signatures.Le président Rezki, tout en se montrant disposé à écouter ses athlètes, comme il avait souvent l’habitude de le faire, a néanmoins, expliqué que ses athlètes ont pris plus de 30 % de leur dû “voire plus 50 % pour certains” avant d’ajouter : “Beaucoup de prévisions d’entrée d’argent ont été bloquées en raison des mauvais résultats enregistrés. Il est clair, aujourd’hui que l’on mise sur une équipe qui gagne”, avait-il rappelé.C’est ensuite au tour du manager général du club, Mohamed Sadji, de dresser le bilan technique de la phase-aller. “On ne peut rien cacher, notre bilan est négatif et les chiffres sont là pour le prouver. Nous avons prévu de terminer la phase aller avec 30 pts ou même plus. Hélas, aujourd’hui, on doit se contenter de la 7e place avec seulement 24 pts”, avant d’enchaîner : “Nos sponsors n’affichent plus le même enthousiasme et nous sommes tous responsables de cela. Une seule solution existe à présent, faire de bons résultats et j’en suis persuadé que vous en êtes capables, à vous de le prouver”, a-t-il conclu.Ce qu’il faudrait surtout relever de positif pour cette rencontre, c’est ce débat qui a permis aux joueurs d’exprimer leurs différents points de vue. D’ailleurs, ça leur a fait beaucoup de bien selon leurs propres témoignages et maintenant, que tout a été dit et que la direction s’est une nouvelle fois montrée prête à résoudre tous les problèmes évoqués, l’heure est au travail, le match face à l’US Chaouia, c’est déjà demain.

Kaci A./Hamid

Partager