Venant de Tizi-Ouzou où elle avait effectué une visite d'inspection et de travail, avant-hier, mardi, la ministre de l'Education, Mme Nouria Benghebrit, a fait une halte, le même jour, entre 17h et 18h, au chef-lieu de la wilaya de Boumerdès.
La ministre avait tenu, là encore, à mettre en exergue sa propre stratégie en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. « Vous êtes ici pour la réalisation de cette noble mission », a-t-elle lancé d’emblée, à l’adresse des inspecteurs des différents paliers de l’éducation, réunis dans la salle de conférences du centre culturel islamique, où se tenait justement un séminaire national de deux jours sur l’évaluation des examens scolaires officiels. Il s’agit d’établir un diagnostic sur le rendement de chaque élève dans les différentes filières, et ce comme préalable à l’utilisation de méthodes éducatives spécifiques pour combler éventuellement les lacunes de l’apprentissage. Se félicitant d’une telle opération, qui s’appuie nécessairement sur des normes pédagogiques internationales, la ministre dira à juste titre : «Il faut œuvrer avec persévérance pour redonner une crédibilité à notre secteur». Ne mâchant guère ses mots, elle réitérera son opposition à la fixation d’un seuil de révision pour les cours, aux candidats au bac. «Une telle procédure, tolérée, ces dernières années, tant pour le Bac que pour le BEM, a dangereusement rabaissé le niveau scolaire de nos élèves», a insinué encore la ministre, avant d’exhorter les parents à éviter à leurs enfants de recourir aux cours de soutien à l’extérieur des écoles publiques ou des écoles agrées. En tout cas, a-t-elle souligné «ce n’est point par la force que l’on parviendra à éradiquer ce genre d’enseignement parallèle, trop coûteux pour les parents et induisant un fort taux d’absentéisme, mais par une réelle amélioration de l’enseignement, à commencer par le cycle primaire». La ministre insistera ensuite sur la nécessité d’appliquer les critères pédagogiquement reconnus, concernant l’orientation des élèves en 4ème année moyenne pour les filières de tronc commun dans les lycées. Noria Benghebrit, à la tête de ce ministère sensible depuis moins d’une année, espère, en outre, une coordination entre les parents et l’école de leur progéniture pour atteindre les résultats escomptés. Interrogée sur la grève des intendants, dont un groupe représentant des lycées de Boumerdès et Bouira s’était attroupé à proximité du centre culturel susmentionné la ministre a, expressément, réitéré que leur débrayage est devenu illégal, alors que leurs revendications socioprofessionnelles ont été à maintes reprises, débattues.
Salim Haddou