Les plages de Béjaïa restent les plus prisées au niveau national

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Ce pilier de l’islam n’a pas seulement rétréci la période des vacances pour les estivants mais il l’a aussi modifiée en incitant les vacanciers à programmer leurs périodes de repos dès la fin du mois de juin, soit après la proclamation des résultats scolaires. Ce chiffre de 8 millions est le résultat d’un calcul aléatoire par rapport aux moyens précaires utilisés pour ce faire, notamment le principe de présence d’un baigneur par mètre carré dans les plages au moment de la prise de température estivale faite par les services de la Protection civile alors que sous d’autres cieux, en plus d’une superficie de 8 m2 qui est réservée pour chaque baigneur des prises de vue aérienne sont incluses dans le système de calcul du nombre de baigneurs présents dans chaque plage. Cette méthode occidentale crédibilise davantage les statistiques avancées par ces pays par rapport au nôtres. Malgré l’absence de structures d’accueil, la wilaya de Béjaïa a enregistré une centaine de milliers de nuitées l’an passé et presque autant cette année. L’hôtellerie à Béjaïa a des capacités de deux mille lits dont la moitié seulement est jugée bonne.

Heureusement que 23 000 lits ont été recensés dans les campings et plus de 30 000 dans les 5000 logements fermés à longueur d’année et ouverts uniquement en période estivale. Toutefois, :même si certains erreurs auraient pu être commises dans ces calculs algériens, les chiffres, ceux-là réels, donnés par les gérants des campings et des hôtels confirment l’afflux cette année dans le littoral béjaoui dès la fin du mois de juin jusqu’à la fin de la première décade du mois d’août, c’est-à-dire à une semaine du début du mois de ramadan. Ce dernier ne doit en aucun cas être un handicap à la promotion du tourisme dans la région d’autant plus que d’ici à quelques années il n’aura pas lieu en période des grandes vacances durant plus de trois décennies. Par ailleurs, le discours politique a de tout temps positionné le tourisme comme un vecteur de richesses qui remplacera aisément l’or noir. Il semble que les pouvoirs publics comencent à se rendre compte et ils viennent d’inclure dans la lois des finances complémentaire pour l’exercice en cours quelques mesures d’incitations économiques, financières et fiscales au profit du tourisme. Il y a neuf avantages accordés aux investisseurs touristiques et cela va de l’exonération de la taxe sur les activités professionnelles jusqu’à l’abattement sur le coût de la concession des terrains en passant par la réduction de la TVA, des droits de douane pour les acquisition des équipements et de la bonification du taux d’intérêt applicable aux prêts bancaires pour les actions de modernisation des établissements touristiques et hôteliers. Ces textes réglementaires ne feront qu’inciter les gens à investir dans le tourisme d’autant plus que les banques ont tendance, ces derniers temps à travailler avec les investisseurs plutôt solvables, bien sûr. Apparemment, c’est le début d’une prise en charge sérieuse de l’investissement privé qui est un secteur pourvoyeur d’emplois directs et évolutifs et d’emplois indirects. D’ailleurs les directions de wilaya se disent prêtes à accompagner les investisseurs jusqu’à la réalisation de leurs projets et le ministère, pour confirmer cette thèse, a donné instruction d’installer des comités d’arbitrage pour assurer une sorte de mission de médiation dans les éventuels conflits opposant les investisseurs aux banques et administrations publiques. La wilaya de Béjaïa qui a un portefeuille prévisionnel d’une cinquantaine d’hôtels, pour une besoin estimé à 20 000 lits d’ici à 2015, verra une dizaine d’hôtels ouvrir l’été prochain, augmentent ainsi les capacités du parc hôtelier d’un millier de lits supplémentaires et avec à la clé la création de quelques trois cents postes de travail permanents et le triple d’emplois indirects. Les promoteurs de cette dizaine d’hôtels ont eu à faire face à d’énormes difficultés avant de lancer convenablement insalubre au niveau du site où est implanté la structure touristique pour un autre ou encore le non-branchement en eau alors que l’hôtel est pratiquement prêt à l’ouverture. Ce qui est sûr par contre, c’est que malgré ces difficultés, ces nouvelles structures qui auraient coûté à leurs propriétaires la bagatelle de 100 milliards de centimes viendront dès l’été prochain, combler un tant soit peu de déficit en lits et réduire par conséquent les prix excessifs proposés jusque-là. Pour ce premier quota qui sera livré au début de la saison estivale prochaine, la direction du tourisme accompagnera les propriétaires jusqu’au parachèvement définitif du projet pour réussir un meilleur démarrage possible. Elle commencera par étudier avec ces derniers le plan de recrutement en essayant de respecter les normes universelles. Ces nouvelles structures hôtelières seront d’un standing moyen, à savoir à classer dans la catégorie de deux et trois étoiles. Elles seront de type climatiques, balnéaires et urbaines avec une prédominance des hôtels urbains dans cette première tranche et beaucoup plus d’hôtels balnéaires du finish. Selon le directeur du tourisme le classement de quelques établissements, il y a deux décennies de cela est révolu et la wilaya de béjaïa a vu cinq de sa soixantaine d’hôtels actuelle faire l’objet de la visite de la commission compétente laquelle a donné deux étoiles à l’ensemble de ces cinq hôtels. Les exigences du haut standing, c’est-à-dire le quatre et cinq étoiles, ne sont pas remplies à Béjaïa car les structures possédant toutes les chambres ayant chacune une superficie de 18 m2, une piscine, plusieurs restaurants, une salle de conférences aux normes internationales, un jardin et un parking spacieux sont très rares. Ces exigences seront probablement satisfaites dans le projet que prévoit de réaliser le groupe Cévital dans la station balnéaire de Souk El Tenine sur un terrain d’assiette de 30 hectares. Le groupe aurait déjà eu l’avis favorable du conseil national de l’investissement. Avec la réalisation de ces projets et des zones d’extension touristiques prévues dans tout le littoral de la wilaya, Béjaïa deviendra assurément un pôle touristique par excellence d’ici à quelques années.

A. Gana

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