Yahia Addad, la fierté d’Ath Yenni

Partager

Yahia Addad a été sacré meilleur artisan bijoutier d’Algérie dans la catégorie artisanat d’art, au Prix national de l’artisanat et de l’art 2014 ou la wilaya de Tizi-Ouzou a décochée la deuxième place à échelle nationale avec cette distinction, à l’initiative du ministère du Tourisme et de l’artisanat. La fameuse parure en argent, qui a fait gagner le bijoutier, a été sélectionnée à l’occasion de la 11ème édition de la Fête du bijou qui a eu lieu en août dernier dans la commune d’Ath Yenni d’où il est originaire. En tout, ce sont quatre artisans bijoutiers de la région qui avaient été sélectionnés par une commission venue spécialement d’Alger à l’occasion de cet événement pour choisir le meilleur travail artisanal qui allait prendre part au Prix national de l’artisanat et de l’art 2014. Six mois après, Yahia Addad apprendra donc que c’est sa parure en argent qui a été sélectionnée pour concourir, avec les autres métiers d’art, au Concours de l’artisanat et de l’art 2014. « J’étais à la 19ème édition du Salon international de l’artisanat traditionnel lorsque j’ai reçu un coup de téléphone m’apprenant que j’allais être primé au concours du meilleur artisan bijoutier ». Ce digne fils des Ath Yenni, dans le versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, s’est vu remettre un chèque de 350 000DA, à l’occasion d’une cérémonie organisée, à la résidence d’Etat Djnan El Mithak, la veille de la Journée nationale de l’artisan qui coïncide avec le 09 novembre de chaque année. Possédant un atelier dans cette région réputée pour avoir les meilleurs bijoutiers du pays et un savoir faire ancestral qui se transmet de père en fils, c’est son amour pour la bijouterie et pour l’art et la créativité artistique qui l’a propulsé au sommet. Né le 25/05/1973 à Ath Yenni, Yahia a baigné dans ce métier qui lui a été transmis par son père. C’est à l’âge de 17 ans qu’il fabriquera son premier bijou, des boucles d’oreille en argent. A force de travail et de persévérance, il ouvrira une bijouterie au chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour promouvoir ce savoir-faire millénaire et perpétuer la tradition du bijou d’Ath Yenni, il prendra part à plusieurs Salon nationaux et internationaux. Il exposera sont travail dans les plus grandes capitales occidentales, dont Paris (France), Rome (Italie) et Lisbonne (Portugal) dernièrement. A la question de savoir si la bijouterie faisait toujours vivre son homme, il répondra que c’est « l’innovation et la création qui font vendre de nos jours ». L’artisan nous confiera espérer décrocher la première place au prochain concours et participer à des concours internationaux. 

Karima Talis

Partager