En dépit de l’abondance des produits agricoles en ce début d’hiver au marché hebdomadaire de l’Edimco, qui se tient les lundis et les jeudis, les prix sont toujours fixés à une barre difficilement accessible pour les petites bourses.
Les marchands interrogés invoquent invariablement, comme s’ils se sont donné le mot, le mauvais temps, en ce sens que les ouvriers agricoles, à cause de la boue, ne peuvent accéder aux champs pour procéder aux récoltes, alors que les pluies sont si faibles, du moins en ce qui concerne la région de Béjaïa, que la terre est à peine mouillée. Mais comme ils ont réponse à tout, ils rétorquent que les produits ne sont pas cueillis à Béjaïa mais dans les wilayas inondées. La pomme de terre, dont c’est la saison et qui est un produit de large consommation, est cédée entre 65 et 80 DA selon la qualité ce prix est d’ailleurs approximativement le même que celui des carottes. Les haricots verts de l’arrière saison coûtent entre 90 et 110 DA, le prix des oignons caracole sur les hauteurs de 65 et 80 DA, alors que celui des poivrons oscille entre 80 et 100 DA. Le coût des tomates, en revanche, a quand même connu une baisse durant cette semaine pour atteindre les 70, voire 50 DA tout en étant de très bonne qualité. Les fenouils et les choux-fleurs, même si la plupart des gens n’en raffolent pas tellement, sont vendus quand même à pas moins de 70 voire de 90 DA le kilo. La laitue, qui est indispensable pour ceux suivant un régime diététique, est cédée à pas moins de 100DA. Les cardes, qui s’accommodent bien au ragoût avec de la viande et qui est utilisé aussi dans les sauces de couscous, coûtent entre 100 et 120 DA la botte. Les blettes, qui pourraient éventuellement se manger avec des œufs, leur prix varie entre 50 et 70 DA. Pour ce qui est des fruits, essentiellement des oranges et des clémentines, leurs prix oscillent entre 80 et 140 DA suivant leur degré de maturité et leurs calibres. À noter que les vents de la dernière semaine ont fait tomber des arbres beaucoup de fruits. Ces derniers reconnaissables au fait qu’ils n’ont pas de pédoncule et souvent maculés de boue sont évidemment moins chers que les fruits cueillis sur l’arbre et qui portent en plus du pédoncule une petite feuille qui indique leur fraîcheur. À noter également que les prix donnés ci-dessus sont ceux des marchés, c’est-à-dire les plus bas. Dans les magasins de fruits et légumes, où le client a tout le loisir de choisir lui-même une à une ses tomates ou ses oranges, il y a lieu d’ajouter 20 à 40 DA par kilo selon les produits, toutefois, le surplus des prix, il le récupère en qualité.
B. Mouhoub