Après l’étude réalisée par le bureau d’étude «INGEROP Algérie», une somme de 6 milliards de dinars a été dégagée. Plus de 15 sociétés intéressées par le projet ont effectué des visites sur le site.
Dans le but de fluidifier la circulation sur la RN9 qui représente un lien important entre le port de Bejaïa et nombreuses wilaya de l’est, le tunnel de Kherrata a été réalisé dans les années 80 pour désengorger l’ancienne route des gorges, édifiée dans les années 1870 par les autorités coloniales. Avec l’intensification du trafic routier, le tunnel, mal conçu, n’arrive plus à faire face, d’où l’aménagement de la route des gorges qui s’est imposé avec force. Après l’étude réalisée par le bureau d’étude «INGEROP Algérie», une somme de 6 milliards de dinars a été dégagée. Plus de 15 sociétés intéressées par la réalisation ont effectué des visites sur le lieu : des sociétés privées, des sociétés nationales et deux sociétés étrangères (OZGUN insaat Taahhut sanayi veticaret de Turquie et l’espagnole MAPA JNSAAT VE TICARET ANONIM SIRKETI). Après soumissions, deux groupes ont réussi à décrocher le projet, il s’agit de l’ETRHB HADDAD et OZGUN. Actuellement, les deux sociétés ont engagé un bureau d’étude espagnol pour mener l’étude de réalisation au terme de laquelle les travaux verront l’entame.
Le projet est scindé en trois lots
Le lot 1 (lot route) d’une longueur de 7600 mètres, sera réalisé par l’ETRHB pour un montant de 900 millions de dinars et un délai de réalisation de 18 mois. Il est prévu d’élargir la chaussée pour obtenir deux voies sur toute la longueur, de sécuriser les parois en réalisant des confortements des parties instables. Le lot 2 (lot ouvrages d’art) d’une longueur de 4038 ml, concerne l’édification de six ponts et plusieurs estacades. Il sera réalisé par les deux groupes pour un montant de 3,3 milliards de dinars et un délai de 28 mois. Le lot 3 (lot tunnel) d’une longueur de 260 ml, sera réalisé par OZGUN pour un montant d’un milliard(01) de dinars et une durée de réalisation de 12 mois. OZGUN procédera à la réfection des anciens tunnels et au creusement d’un nouveau tunnel d’une longueur de 70 mètres. A l’issue de l’étude de réalisation qui est en cours, des modifications pourraient être apportées et, sûrement, les délais d’exécution et les coûts de réalisation connaîtraient une évolution. Le relief de la région rend les choses difficiles car cette route est enfouie entre deux massifs montagneux qui dépassent généralement 200 mètres de hauteur. Actuellement, l’arrêté de fermeture de la route des gorges est en préparation, il sera incessamment signé par le wali de Bejaïa. Concernant la circulation des poids lourds, rien n’est encore décidé deux possibilités sont à envisager : soit, ils pourraient être orientés vers les RN 43 et 75, où ils auraient à effectuer une rallonge de plus de 100 kms pour rejoindre Sétif, soit, ils emprunteraient le tunnel à partir de 21h comme c’est le cas actuellement, mais cette dernière solution risque de perturber la circulation car, comme les accotements n’existent presque pas, il y auraient des centaines de poids lourds de part et d’autre du tunnel qui stationneraient sur la chaussée pendant des heures en attendant l’heure fixée. Avec ce projet, il serait judicieux que l’Etat pense à faire d’une pierre deux coups, réaliser une route et promouvoir le tourisme. La région est déjà une zone qui attire les touristes à cause de son relief ainsi que son histoire, alors pourquoi ne pas songer à réserver des espaces pour édifier des boutiques, des restaurants et des cafés le long de cette route ?
Said M.

