Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, a animé, hier, un meeting populaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Et c’est devant une salle archicomble de la Maison de la culture Mouloud Mammeri qu’il déclarera aux militants de son parti : « A ces partis qui réclament le fauteuil présidentiel sur lequel les algériens ont tranché en 2014, nous disons que le fauteuil présidentiel est à qui de droit jusqu’en 2019 Incha Allah». Comme vous le voyez, dira-t-il à une assistance survoltée, «le FLN va bien» ajoutant qu’«aucun parti ne peut rassembler comme le front de libération national, c’est la locomotive politique en Algérie de 1954 à aujourd’hui et demain, parce que le peuple est avec lui, et il lui a donné la majorité». N’en déplaise, dira-t-il, «à ceux qui tentent d’exporter une fausse image du front, celle d’un parti désuni et qui va mal». Le SG du FLN reviendra sur la rencontre de la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) avec des membres de l’Union Européennes. «Le président de la République a appelé ces partis à participer à l’enrichissement de cette constitution, mais ils ont refusé et quant un parti connu et dont le nationalisme n’est pas à démontrer a tenté d’ouvrir le dialogue avec la classe politique, ils ont refusé et ont dit nous n’irons pas au FFS. Et quant l’Union Européenne est venue et avec un seul mot, ils se sont précipités pour les rencontrer», s’indignera l’orateur. «Y a des partis et des personnalités qui demandent l’implication de l’institution militaire dans la question présidentiel. C’est quoi cet appel ?» tonnera-t-il. «Ils veulent nous faire revenir à la période transitoire, période où le peuple Algérien a payé le prix cher et que nous avons difficilement traversé ? Il n’en est pas question», répondra-t-il. «À ceux qui appellent à faire sortir le peuple dans la rue, le peuple ne sortira pas dans la rue. Il ira travailler. Certains ont donné des leçons de démocratie sur le printemps arabe à ces gens, je dirai, de cette tribune à Tizi-Ouzou, où avez-vous vu un printemps arabe ? Où sont les feuilles vertes à Bagdad, à Al Basra, à Diali, à Damas, à Trablous, à Bengazi… Où avez-vous vu ce printemps ? Laisser l’Algérie tranquille, nous avons payé très cher cette paix sociale», dira le SG du FLN sous un tonnerre d’applaudissement. «Rien n’intéresse ces partis, ni l’économie du pays ni ce qui se passe en Algérie ni ce qui se passe à nos frontières», ajoutera-t-il. «Il faut que les choses changent. Respectez nos élus, notre majorité et le peuple qui a donné cette majorité au FLN. Ils ne veulent pas d’un état civil où les droits sont respectés. Ils veulent revenir au transitoire», fustigera l’orateur. Concernant la question de Tamazight, il dira : «Le FLN est avec l’officialisation de Tamazight. Nous l’avons proposé parce que c’est notre pays, notre histoire. Nous sommes un seul et même peuple». L’orateur soutiendra qu’un plan, échafaudé par les américain avec la bénédiction de l’Arabie Saoudite visant à casser les prix du pétrole qui entraîneront inéluctablement dans leur chutes certain pays dont l’Algérie, est en train de ce mettre en place. «Il y a un plan américain qui vise à faire plier les nations à sa volonté. Le même plan qu’en 1988 où l’Arabie Saoudite a cassé les prix du pétrole, c’est le même scénario sauf que cette fois il vise à faire plier la Russie, l’Iran et même l’Algérie à leur volonté parce qu’ils ne peuvent pas intervenir militairement dans ces pays. Je leurs dit, du haut de cette tribune, que ce complot ne marchera pas en Algérie», dira le SG du FLN. Ce dernier clôturera son meeting en appelant les partis nationalistes «à l’union pour traverser cette période difficile», conclura-t-il.
Karima Talis