Les intendants de l’Education nationale ne veulent pas faire marche arrière. En effet, ils maintiennent leur mouvement de grève et ont appelé à l’organisation, aujourd’hui, de plusieurs sit-in au niveau national. La crise entre ces intendants et le département de Benghebrit n’arrive toujours pas à trouver son dénouement. Selon le président de leur comité national, Mustapha Nouaouria, le maintien de ce mouvement de grève, qui a entamé son quatrième mois, est motivé par la non-prise en charge de leur revendication relative à la prime pédagogique. «La ministre de l’Education nationale a reconnu que la prime pédagogique est un droit pour les intendants de l’éducation, mais sur le terrain il n’y a pas de décision concrète pour faire aboutir cette revendication», a-t-il dénoncé hier. Il a tenu à souligner que ses collègues sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications : «Les travailleurs sont déterminés à poursuivre leur mouvement de grève, ce qui a été prouvé lors du rassemblement qui a été organisé avant-hier, devant l’annexe du ministère de tutelle et qui a vu la participation de 3000 intendants de l’éducation». Et d’ajouter : «Plusieurs wilayas vont encore rejoindre ce mouvement de protestation». Le même responsable a fait état également de plusieurs rassemblements régionaux qui seront organisés au cours de la semaine prochaine, notamment, à Constantine. Ladite organisation syndicale affiliée à l’Union nationale des travailleurs de l’éducation (UNPEF) a estimé que, «le département de tutelle est le seul responsable de ce blocage, notamment en l’absence d’un dialogue sérieux avec les véritables représentants des grévistes», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le syndicat. Ce dernier dénonce par ailleurs, «les pratiques abusives du ministère de l’Education exercées à l’égard des grévistes, notamment les ponctions sur salaire et les arrestations illégales», nous dira une source proche du syndicat.
Samira Saïdj