Les sept élus FFS à l’APC de Timezrit ont organisé, dernièrement, une rencontre avec les citoyens de la commune et le mouvement associatif local, au niveau de la maison de jeunes de la région, pour leur expliquer les motifs les ayant poussés à démissionner des commissions communales. Ces élus ont dressé un tableau noir de la gestion actuelle de l’APC, tout en accusant le maire d’être derrière «la situation peu reluisante dans laquelle se trouve la commune de Timezrit».
«Le P/APC gère les affaires de la commune d’une manière centralisée, douteuse et autoritaire, faisant fi du code communal et en érigeant le clientélisme comme mode de gestion», accuse un élu FFS à l’APC de Timezrit, sous couvert de l’anonymat. Notre source citera à titre d’exemple, pour appuyer ses propos, «l’élaboration du programme des PCD par le maire et son exécutif, sans associer l’ensemble des élus de l’assemblée, l’ordre donné par l’édile communal aux employés de l’APC de ne pas communiquer d’informations aux élus du FFS et l’attribution des autorisations à des individus pour l’exploitation des kiosques multiservice à proximité des arrêts de bus sans passer par le vote de l’assemblée». Par ailleurs, les élus du FFS reprochent au P/APC (indépendant) de Timezrit «son refus de publier le patrimoine communal». Contacté par nos soins, le maire de Timezrit, en l’occurrence Nadir Benmamar, a rejeté en bloc les accusations de ses détracteurs. «Le problème de ces élus du FFS est qu’ils n’arrivent toujours pas à digérer leur défaite pour la deuxième fois consécutive aux élections locales. Bien que j’ai la majorité au sein de l’assemblée, je les ai associés dans les commissions. J’ai ouvert la porte à tout le monde. Je n’ai marginalisé personne», s’est-il défendu. M. Benmamar accuse, à son tour, ses «adversaires politiques» d’avoir violé leur engagement vis-à-vis de la population. «Durant la campagne électorale, ces élus se sont engagés à travailler avec l’assemblée même dans le cas où ils n’obtiendraient pas la majorité. Aujourd’hui, ils renient leur engagement», a-t-il déclaré. Concernant la publication du patrimoine communal, le P/APC affirme n’avoir rien à cacher. «Je n’ai rien à cacher en ce qui concerne le patrimoine de la commune. Tout a été mis au clair lors des passations de consignes», a indiqué notre interlocuteur. Par ailleurs, M. Benmamar, ex militant du FFS, accuse ses anciens camarades d’être à l’origine du sous-développement de la commune de Timezrit. «Ils m’accusent de clientélisme et veulent la publication du patrimoine communal ! Je leur rappelle que ce sont les élus du FFS qui ont attribué d’une manière opaque les terrains de la ZAC en 2001. Concernant le respect du code communal, je tiens à signaler que j’ai milité 19 ans au FFS qui n’a jamais respecté ni le code communal ni celui de wilaya. D’ailleurs, c’est la politique de ce parti qui est à l’origine du blocage des projets dans notre wilaya », a-t-il souligné. Notons que l’APC de Timezrit compte en tout 19 élus. M. Benmamar a été propulsé à la tête de l’APC en vertu d’une alliance conclue avec le RCD. Le FFS, qui avait obtenu 9 sièges à l’issue des élections locales, vient de perdre deux élus, lesquels ont rejoint la majorité.
Boualem Slimani