Ider Amar dit Amar Amazigh, l’infatigable président de l’Olympique Makouda, est toujours là pour canaliser cette classe juvénile et l’extraire des fléaux sociaux qui la guettent au quotidien. Chapeau bas pour ce monsieur qui a beaucoup donné pour l’O Makouda. Mais, pour lui, il est temps que tout le monde se manifeste pour une meilleure prise en charge de cette jeunesse, sinon le club risque de disparaître.
La Dépêche de Kabylie : D’après les observateurs, l’Olympique Makouda existe toujours et c’est grâce, en grande partie, à vous…
Ider Amar : J’essaie de faire de mon mieux pour que le club ne manque de rien. On fait tout notre possible pour que ces jeunes ne fréquentent pas les lieux de débauche et pour leur éviter les fléaux sociaux qui les guettent au quotidien.
Qu’en est-il des moyens mis à votre disposition ?
On travaille dans des conditions lamentables et les autorités ne se soucient guère de la situation dans laquelle on se trouve.
Les jeunes évoluent avec des moyens de bord et dérisoires et les affaires du club sont gérées difficilement.
Les responsables locaux ne se sont-ils pas manifestés pour apporter leur aide ?
Non. Bien au contraire. Les responsables locaux ne se soucient guère de la situation du club et de ces jeunes athlètes qui représentent la région de Makouda. C’est vraiment dommage que le club se retrouve dans une telle situation. Une centaine d’athlètes risquent de se retrouver du jour au lendemain dans la rue, avec tous les fléaux auxquels ils peuvent faire face. C’est pour vous dire combien la situation est difficile.
Quel est le message que vous voulez transmettre à ces responsables ?
Mon message est clair ; il est celui de ces athlètes : il est impératif que les responsables locaux se manifestent et viennent en aide à l’Olympique Makouda qui est le porte-flambeau de la commune. Les jeunes ont besoin d’être bien pris en charge en matière d’équipement et de matériel. Il faut qu’ils mangent bien, qu’ils s’habillent bien… Pour couvrir toutes ces charges, il nous faut une subvention conséquente. J’espère que les autorités vont trancher sur cette question et prendront en considération les souffrances de ces jeunes sportifs.
On vous laisse le soin de conclure…
Je tiens tout d’abords à remercier votre journal « la Dépêche de Kabylie » pour l’intérêt qu’il porte aux clubs de divisions inférieures. J’espère que des gens qui portent vraiment ce club dans leur cœur vont se manifester pour nous aider, et je lance un appel aux responsables locaux de prendre en charge ces jeunes.
L’Olympique Makouda risque de disparaître dans un proche avenir si la situation ne change pas.
Entretien réalisé par Amazigh Omar