Les villageois d’Agoulmim passent à l’action

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Ne recevant aucune réponse favorable à leurs doléances, les citoyens d’Agoulmim, dans la commune d’Aït Khlili à Mekla, ont procédé hier, à la fermeture du siège de leur APC. Une action « d’une durée illimitée » qui intervient après un ultimatum fixé par les villageois aux autorités locales. En effet, c’est une action à laquelle il fallait s’attendre, étant donné que le comité du village Agoulmim, chef-lieu communal, en avait menacé les élus locaux s’ils ne prenaient pas en charge rapidement les revendications des villageois. Dans une première déclaration datant du 06 décembre dernier, les citoyens se sont limités à dénoncer une situation « anarchique » au niveau du chef-lieu. Des revendications transcrites en 9 points essentiels et dont la prise en charge devait se faire dans les plus brefs délais. Chose qui n’a pas été faite puisque aucune  réponse  n’a  été  réservée  à   aucun   des  points soulevés. Et dans une autre déclaration rendue publique, hier, par le comité du village, l’on peut lire : « Nous les citoyens d’Agoulmim sommes lassés par le  mépris affiché  à  notre égard par l’administration  locale,  APC et daïra,  auxquelles  une  plateforme  de  revendications a été adressée ». Une position des autorités locales qui « attise  ainsi  la  colère  citoyenne  difficilement  maîtrisable », lit-on encore sur le document. C’est d’ailleurs, ajoute le communiqué « en réaction à ce mépris  inqualifiable vis-à-vis de nos revendications justes et  légitimes que l’action a été entreprise ». Les signataires ajoutent : « Nous avons décidé en Assemblée générale du village d’entamer  l’action de ce jour qui s’étalera dans le temps autant que nécessaire ». En plus de rappeler les revendications soulevées précédemment, le comité de village interpelle le directeur des travaux publics quant à son refus d’implanter la plaque d’entrée d’agglomération du village  Agoulmim  à  son  entrée  sud, étant donné que tous les villages  de la commune disposent de deux plaques, explique le document. Il est à rappeler que parmi les neuf (09) points mis en avant dans la plateforme de revendications, les villageois réclament « la remise en place de la plaque frontale de la poste d’Agoulmim, baptisée au nom du chahid Matouk Ahmed, la réhabilitation de l’utilisation du sceau officiel de cet établissement et l’entame, au plus vite, des travaux d’installation de sa clôture avec l’ouverture d’une enquête avec dépôt de plainte contre X, suite à la profanation ignoble par effacement total des noms des seuls chouhadas de notre village de la stèle communale sise au lieu-dit Ighil Ouguelmim ». A travers la plate-forme de revendications, la population du village exige aussi « la délimitation exacte du périmètre du chef-lieu de la commune et ce, en totale conformité avec les textes fondateurs portant sa création en 1984 ». La participation et l’association du comité de village dans toutes les démarches entreprises par les pouvoirs publics dans le périmètre du chef-lieu est aussi réclamée par les citoyens. Un peu plus loin dans la déclaration, « l’entame, dans les plus brefs délais, des travaux de reconstruction des classe démolies au niveau de l’école primaire Chahid Megherbi Ali d’Agoulmim » est aussi exigée. En plus de « l’édification d’une structure de santé adéquate au chef-lieu ». Le comité de village d’Agoulmim revendique aussi une plaque de signalisation à l’entrée du village en plus de la réalisation du plan d’aménagement urbain du chef-lieu de la commune. Ceci, en plus de l’équipement de la maison de jeunes et du bitumage des pistes du village. Par ailleurs, le comité de village d’Agoulmim profite de l’occasion pour « réitérer notre disponibilité à tout dialogue fructueux   et responsable aussi bien avec les représentants de l’Administration,  tous  paliers  confondus,  qu’avec l’ensemble des Comités des villages  de  notre  Commune  sans  aucune  exclusion », souligne-t-on encore dans le document.                   Tassadit. Ch.

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