Le prix de la pomme de terre en baisse

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Comme il fallait s’y attendre, avec la récolte de la pomme de terre, le prix allait donc baisser.

Et c’est chose faite. Il a baissé jusqu’à quarante dinars notamment chez les revendeurs qui se tiennent sur les abords des RN30 et de la RN 68. Si à l’entame de la plantation, les maraîchers étaient un peu sceptiques car certains d’entre eux avaient peur non seulement de la sécheresse, mais aussi de la qualité de la semence, avec le temps, cette crainte s’est dissipée. Car, ils sont satisfaits du rendement. Une superficie de plus de soixante hectares a été consacrée à ce tubercule. Le beau temps qui a sévi durant toute la semaine a été pour eux une opportunité pour lancer sa récolte. En plus, la main-d’œuvre n’a pas manqué quand on sait que les élèves sont en vacances. D’ailleurs, dans notre virée sur les lieux, nous avons approché beaucoup d’entre eux. «C’est un moyen de gagner un peu d’argent. Pour une caisse déterrée, vous avez cent dinars. Les plus agiles arrivent jusqu’à trente caisses pas jour. Et en plus, il y a beaucoup d’ambiance dans les champs», nous répondra l’un d’eux, dos courbé sans s’arrêter une minute. Plus de cent cinquante jeunes sont employés quotidiennement dans cette vallée. «La récolte est satisfaisante. Nous avons quand même sauvé la saison en dépit de la crainte du début. Cela est dû essentiellement à l’irrigation à partir de l’eau du barrage. Ensuite, les conditions météorologiques ont été favorables car il n’y a pas eu de gelée. Et enfin, c’est grâce aux produits phytosanitaires de très bonne qualité que nous avons utilisés», nous expliquera l’un de ses maraîchers sans nous donner le nombre exact de quintaux récoltés. En tout cas, tout le monde trouve son compte. Même le consommateur est soulagé en gagnant quelques dinars de plus par rapport à la pomme de terre arrivant des autres régions du pays. «A quarante dinars le kilos, il y a quand même vingt dinars de moins que l’autre qualité. Avec les temps qui courent, économiser cinq cents dinars sur un sac de vingt-cinq kilos, ce n’est pas rien, non ?», répondra ce consommateur. D’un autre côté il faut dire qu’une fois la récolte terminée, le champ récolté est donné à ceux qui voudraient ramasser les pommes de petit calibre. De nombreux enfants s’adonnent à ce ramassage et se permettent même le luxe de les revendre à des prix cassés sur les bordures de la route alors que d’autres les mettent à la disposition de leurs familles. En définitive, cette filière est à encourager car, rappelons-le, si le prix de ce produit n’a pas baissé jusqu’à vingt dinars c’est parce que les producteurs ont chèrement payé la semence et ont aussi d’autres frais supplémentaires pour le suivi de leurs cultures. Le temps est venu d’encourager ce secteur pour ne pas dépendre seulement des hydrocarbures.

Amar Ouramdane

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