à l’occasion du 20e anniversaire de l’assassinat des quatre pères blancs, Alain Dieulangard, Charles Deckers, Christian Chessel et Jean Chevillard, une cérémonie fut organisée, hier, à leurs mémoires, au cimetière chrétien de Tizi-Ouzou. Pour rappel, ces quatre pères blancs ont été lâchement assassinés par des terroristes un 27 décembre 1994. À l’initiative des pères blancs, leurs anciens élèves et leurs amis, cette cérémonie de commémoration a débuté par une cérémonie religieuse qui fut célébrée à la chapelle des pères blancs de Tizi-Ouzou par le représentant des pères blancs pour l’Algérie et la Tunisie, le père José Maria Cantal, et à laquelle ont pris part des pères blancs, leurs anciens élèves, des fideles, l’ambassadeur de Belgique, l’ambassadeur d’Allemagne, le représentant de l’ambassadeur de France et l’évêque du Sahara. Le père José Maria Cantal déclarera, lors du recueillement : «Mes frères et sœurs dans l’évangile on nous dit que quand Jésus est mort, lui qui était un prophète itinérant, quelqu’un à tout fait pour qu’il est un sépulture digne car il n’était pas chez lui. Nous avons gardé la mémoire de cette homme qui a offert un morceau de sa terre pour atterrir un homme qu’il admiré même s’il ne le suivit pas dans son enseignement, nous comme communauté famille des pères blancs nous sommes reconnaissants et nous n’oublierons jamais les noms de ceux qui ont accepté de donner un morceau de leur terre pour que nos frères reposent dans le pays qu’ils aimaient, dans le pays que vous aimez», dira le père Cantal, en ajoutant : «Nous sommes heureux du respect que les autorités nous montre alors que partout dans le monde, le nom de l’Algérie et associé à la violence et à la haine. Je témoignerai partout qu’en Algérie il y a de l’amour de la compréhension et une capacité immense à vivre ensemble et à intégrer tous ceux qui l’aiment». Les autorités locales, à leurs têtes le premier responsable de la wilaya M. Abdelkader Bouazghi, étaient présentes à la cérémonie de recueillement. Prenant la parole, le wali déclarera : «C’est avec beaucoup de tristesse, mais aussi beaucoup de dignité que nous nous recueillons aujourd’hui à la mémoire des pères blancs tragiquement disparus voilà 20 ans… Le décret divin a voulu que la folie meurtrière d’hommes aveuglés par des idées rejetées de tous les arrachâtes à cette terre d’hommes libres qui ont combattu, à travers les siècles, l’obscurantisme et toutes les formes de violence ». Le premier magistrat de la wilaya reviendra sur le lourd tribut payé par les algériens durant la décennie noire. «Le peuple algérien a subi dans sa chair et son âme les affres du terrorisme, mais son esprit de résistance légendaire et sa patience inlassable ont fini par avoir raison de la barbarie aveugle. Notre pays a vécu de sombres moments, mais il a su et pu les surmonter». M. Bouazghi reviendra sur la solitude de l’Algérie dans ces années de braises mais à qui le temps finira par donner raison. «Engagée seule en 1990 dans cette lutte contre ce fléau, l’Algérie a tout fait pour attirer l’attention sur celui-ci et convaincre la communauté internationale du caractère transfrontalier de ce péril…. Elle n’a cessé d’appeler la société internationale à se pencher sur ce phénomène et à le combattre dans un cadre de coopération régionale, voire internationale», dira-t-il. L’occasion m’est offerte aujourd’hui, poursuivra M. Bouazghi, «afin de réaffirmer la justesse de la vision et de la position de notre pays dans son engagement à lutter sans relâche contre ce fléau et sa détermination inébranlable à asseoir les bases d’une paix et d’une stabilité durables. Nous demeurons aussi convaincus que l’éradication du terrorisme passe par l’adhésion de tous et par la mise en œuvre d’une stratégie pour combattre le crime organisé et le banditisme et bannir toutes formes d’extrémisme, de fanatisme et d’intolérance». L’ambassadeur de Belgique, son excellence Frédéric Meurice, dira à son tours : «Je suis très heureux d’être ici à Tizi-Ouzou pour exprimer la fierté de la Belgique d’avoir eu l’un de ses fils qui a, à une époque, contribué aux rapprochement des relations entre l’Algérie et la Belgique, montrant ainsi que les relations entre pays ne sont pas uniquement des relation économique ou politique mais que c’est d’abord des relations entre les hommes et dans le cas du père Charles Deckers, puisque c’est pour lui que je suis ici, il avait jusqu’au font de lui-même témoigné son attachement pour ce pays et donc dans la dignité contribué au relation entre l’Algérie et la Belgique». La commémoration s’achèvera par l’inauguration d’une stèle en mémoire des quatre pères lâchement exécutés et la plantation d’un olivier dans la cours de la chapelle des pères blancs.
Karima Talis
