Ath-Rached La région est connue pour son important patrimoine d’oliviers

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La campagne de la cueillette des olives bat son plein aux villages de la commune d’Ath-Rached, à une quarantaine de kilomètres au Sud-est de la wilaya de Bouira. Partout, tous les champs sont « envahis » par les familles qui y déjeunant même avec les enfants, profitant de la moindre journée de soleil pour procéder à la récolte du fruit oléagineux. Cependant et contrairement aux années précédentes, la quiétude des habitants de cette commune est mise à mal. Ces derniers jours, le vol des récoltes d’olives prend des proportions alarmantes. Plusieurs familles se plaignent de la disparition des sacs d’olives, remplis après tant d’efforts consentis. Le phénomène prend de l’ampleur essentiellement au niveau des villages de l’Est de la commune, à l’exemple de Thaghzouth, Ath-Rached et Chriâa. En effet, selon des témoignages recueillis, les maraudeurs agissent durant la nuit. Ils s’emparent de la récolte laissée par les paysans dans les champs, faute de moyens de transport. La méthode de récolte étant, en fait, bien connue, les voleurs savent que les propriétaires ne louent un tracteur qu’une fois que le nombre de sacs est important. « On m’a dérobé en l’espace de quelques jours seulement, plus de trois quintaux d’olives que j’ai stockés dans mon champs ! Je n’arrive toujours pas à le croire. C’est tout simplement incroyable, surtout que notre région n’a jamais connue ce genre d’actes auparavant ! », Se désole Rachid, propriétaire d’un verger à Ighzer Ouvouchih, près du chef-lieu communal. Par ailleurs, ces vols, qui créent une véritable psychose au sein des populations, représentent un véritable dilemme pour les propriétaires des huileries. Selon l’un d’eux, ces mêmes maraudeurs se présentent de nuit dans les huileries avec leur butin. Craignant pour leur réputation, les propriétaires ont décidé de refuser la réception des récoltes après 20h. C’est également une manière de limiter les dégâts de ce phénomène qui vient se greffer aux autres formes de banditisme, déjà bien ancrées. Ainsi, après les feux de forêts qui ont anéanti une bonne partie des oliveraies, c’est au tour des maraudeurs qui s’emparent de la récolte qui a échappé aux flammes. Cependant, concernant ce phénomène, toutes les parties concernées s’accordent à dire que la meilleure façon de combattre ce phénomène est de s’organiser. Etant établi qu’il est impossible pour les services de sécurité d’assurer la sécurité de la récolte dans les champs, il devient évident pour les oléiculteurs d’être dans l’obligation de coordonner le travail d’acheminement. Les sacs devraient, selon le même propriétaire de l’huilerie, être acheminés quotidiennement. Pour ce faire, les paysans doivent organiser les opérations de transport collectif, afin de faire parvenir leurs biens dans les parcs gardés des huileries. L’organisation assurera non seulement la sécurité de la récolte, mais aussi la qualité de l’huile obtenue, car les services techniques conseillent aux fellahs de triturer la production dans l’immédiat afin d’obtenir un taux d’acidité inférieur à 1,6% pour s’aligner sur le standard international de commercialisation. Les méthodes traditionnelles, en vigueur actuellement, font que l’huile d’olive de la région ne soit pas commercialisable, car son taux d’acidité dépasse les 6%, loin de la norme requise.

O. K.

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