Selon l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la valeur financière de la commercialisation des produits pyrotechniques, qui se fait à la veille de chaque fête de Mawlid est estimée à 15 milliards de dinars.
Intervenant lors d’un point de presse, tenu hier à Alger sur le marché des pétards et les feux d’artifice, le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, a mis l’accent sur les fonds « importants» qui circulent au niveau du marché des produits pyrotechniques. «La valeur financière de la commercialisation des pétards est estimée à 15 milliards de dinars», a fait savoir M. Boulenouar, en estimant que la marge bénéficiaire des importateurs des produits pyrotechniques est multipliée par trois. «Pas moins de six milliards de dinars est le taux de la marge bénéficiaire des barons de ce marché car ils multiplient les prix de leurs marchandises importées par trois, soit 300%», a encore précisé M. Boulenouar. Selon le conférencier, ces grandes marges bénéficiaires encouragent davantage les importateurs à aller vers ces produits, en dépit de leur interdiction par la loi depuis 1963. Le même responsable a tenu à souligner, également, que les barons de la commercialisation des produits pyrotechniques font travailler pas moins de 20.000 commerçants informels à la veille de chaque fête de «Mouloud». Tout en soulignant la diminution, durant ces dernières années, de la commercialisation de ces produits au niveau national, M. Boulenouar a mis en exergue la nécessité de renforcer les opérations de contrôle afin de mettre fin définitivement à cette pratique. «Le renforcement du contrôle ne doit pas se faire, uniquement, au niveau des points de vente informels de ces produits, mais également au niveau des ports pour empêcher les barons de ce marché à faire rentrer ces marchandises », a appelé M. Boulenouar. Ce dernier a réitéré son appel aux autorités concernées pour légaliser cette activité par l’autorisation de l’importation des produits qui ne sont pas nuisibles à la santé.
Samira Saïdj