Les effets inquiétants du changement climatique se sont faits ressentir encore une fois lors de ces intempéries, notamment dans les communes de l’Est de Boumerdès. Suite à ces fortes chutes de pluie, accompagnées de grêle et de neige dans certaines localités semi-rurales, de nombreux villageois se sont rués instinctivement vers les dépôts de gaz butane. A Taourga, où l’on souffre déjà fréquemment des coupures d’électricité au moindre coup de vent, la pénurie de cette substance énergétique inquiète les villageois au plus haut point. «En l’absence d’un entrepôt de bonbonnes de gaz naturel au chef-lieu communal, nous sommes obligés de nous en approvisionner dans d’autres centres urbains avoisinants, à l’instar de Dellys, mais là aussi, ces jours-ci, cette marchandise vitale est introuvable», s’est indigné hier, un père de famille. Il expliquera que «les quantités livrées au dépôt de chef-lieu de l’ancienne Rusucurrus ont été rapidement épuisées. Ceux qui se sont déplacés jusqu’au centre-ville de Baghlia, pour s’approvisionner en cette denrée, sont eux aussi revenus bredouille, avant-hier». La localité précitée est elle-même, d’ailleurs, en effervescence à cause du manque criant de bonbonnes de gaz butane. Et dès l’arrivée, avant hier en milieu de la journée, d’un camion transportant une quantité de ce produit inflammable, de nombreux jeunes et moins jeunes l’ont encerclé puis contraint le conducteur à leur en vendre des bouteilles», ont signalé d’autres villageois. Heureusement que pour l’heure, aucun incident dans cette partie de la wilaya n’a été enregistré. Mais l’on craint que la persistance du mauvais temps accentue la pénurie de cette matière vitale, notamment dans ces communes du l’Est et du Sud est de Boumerdès, à l’instar de Timezrit, Afir, Nait Selgham et Taourga, où les foyers n’ont pas encore été raccordés au gaz de ville. L’on craint à juste titre de revivre les souffrances générées par les fortes intempéries de 2012.
Salim Haddou