Aïn El Hammam dans le noir

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Suite aux intempéries de ces derniers jours, les citoyens habitant les villages situés à l’ouest du chef-lieu de Ain el Hammam ont dû vivre sans électricité durant près de quarante huit heures. Ils se souviendront sans aucun doute de la fin de l’année 2014. Alors qu’ils se préparaient à un réveillon en famille, dans la bonne humeur, ils avaient omis de prendre en considération les caprices de Dame Nature qui s’est mise de la partie. Les chutes de neige, assez importantes faut-il le préciser, ont été à l’origine de la chute d’un poteau électrique de moyenne tension, engendrant une coupure de courant pour une longue durée. Les désagréments, supportables quelques heures, deviennent un enfer au bout d’une journée. Alors que dire de quarante huit heures ? Il va de soi que les commentaires les plus acerbes fusent. «Inimaginable en 2015 !» disent certains citoyens. Leur frustration était incommensurable devant les écrans noirs de leurs téléviseurs et autres ordinateurs auxquels leurs enfants sont maintenant habitués. Cela sans compter que pour recharger leurs téléphones, ils devaient se rendre en ville. Ce n’est qu’au deuxième jour, vers dix sept heures que le courant a été rétabli au grand bonheur des centaines de foyers qui se préparaient à réveillonner, aux chandelles. Les populations des régions montagneuses, bien que rompues à ce genre d’incidents, n’acceptent plus que les entreprises chargées de lui assurer un minimum de confort, demeurent marginalisées. Elles exigent, au contraire, que l’état les dote de moyens à la mesure des difficultés rencontrées sur le terrain. A chaque rupture de câble ou de chute de poteau, le noir envahit la région. Pourtant, ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident, loin d’être mineur, se déroule à Ain El Hammam. Aucune ligne électrique de secours à même de limiter les dégâts, n’existe dans la région qui ne devrait pas demeurer à la merci du moindre souffle de vent. «Des générateurs mobiles existent dans certaines régions pour palier rapidement ces pannes insurmontables. Pourquoi pas chez nous» ? , pestent les citoyens.

A. O. T

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