L'ex-GSPC fortement annihilé par l'ANP

Partager

L'année 2014 s'est terminée à Boumerdès, sur le plan sécuritaire, comme elle avait commencé, c'est à dire par l’élimination d’éléments notoires de l'ex-GSPC.

L’on se rappelle que l’armée avait mis fin au total à la cavale de quatre terroristes, dès le début du janvier 2014, dans les monts de Keddara et Timezrit, et douze mois plus tard, sans citer d’autres actions tout aussi fructueuses avant cette date, les forces de sécurité ont pu abattre, en moins d’une semaine, six terroristes, dont l’émir zonal de l’ex-GSPC, Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Soleimane. Selon des informations recoupées, cet émir ne disposait, en fait, au moment de son élimination, que d’une trentaine d’éléments affiliés naguère à la faction d’El Ansar, sévissant au fin fond de l’Est de Boumerdès, alors que tous ses anciens acolytes de Katibet El Arkem avaient été successivement taillés en pièces suite aux multiples opérations militaires ayant ciblé les fiefs de celle-ci, notamment entre 2009 et 2012, dans les monts s’étendant de Zemmouri à Beni Amrane via Thenia. Dans la dernière localité citée, il ne reste, à l’heure actuelle, que deux terroristes dont l’un boiteux surnommé Pelé par ironie, qui sont signalés à présent dans les rangs de l’ancienne katibet El Farouk du Nord-Ouest de Bouira. Au Sud-Est de Boumerdès, la situation sécuritaire est pratiquement maîtrisée depuis plus de deux ans. Période d’accalmie où l’on ne signale « ni faux barrages ni racket », constate avec fierté un ancien patriote de Ammal. Les détachements locaux de l’ANP devaient, donc, réorienter encore, à intervalles réguliers, durant l’année écoulée, leur logistique vers d’autres coins suspects de la wilaya. Le piémont de Si Mustapha, proche d’Ouled Boudhar, fief du sinistre gouri qui ne sévira plus et plus loin vers l’Est, les zones montagneuses de Sidi Daoud et Mazer furent ainsi, de nouveau, le théâtre d’une série d’opérations militaires décisives. En plus de la destruction systématique des refuges de l’ex-GSPC, l’anéantissement d’autres terroristes, l’armée y annihilait davantage les capacités de nuisance des résidus de cette nébuleuse sanguinaire. Sale temps pour celle-ci, d’autant que l’ANP, capturant fréquemment des terroristes et contraignant d’autres à la reddition, dispose nécessairement du renseignement suffisant pour suivre de près méthodiquement la mobilité de ses islamistes irréductibles, enrayer leurs éventuels coups brutaux et les anéantir au moment opportun, comme ce fut le cas, rappelons-le encore, par trois fois en fin décembre dernier : deux à Sidi Daoud et Isser, et le troisième au lieu dit Akerrou, près de Tizi-Ouzou, avec un bilan de huit terroristes abattus, dont trois émirs, parmi eux le dénommé Gouri, l’ancien adjoint au chef sanguinaire de l’ex-GSPC Abdelmalek Droukdel pour la zone de la kabylie. Que reste-t-il en réalité de cette ancienne organisation islamiste, ayant perdu encore de nombreuses sections, armes automatiques, grenades et dont de nombreux entrepôts ou d’ateliers de fabrication d’engins explosifs ont été systématiquement détruits, lors des multiples interventions militaires dans les maquis ?

Salim Haddou

Partager