Une ruée sans précédent a été observée depuis ces deux derniers mois au niveau du service des passeports biométriques de la daïra de M’Chedallah, installé au rez-de-chaussée de cette institution où se trouve aussi celui des cartes nationales d’identité d’où une animation particulière au niveau du hall d’accueil. La pression sur ce service était telle que les responsables ont opté pour le système des rendez-vous pour juguler la foule quotidienne des demandeurs de passeports dont le nombre ne cesse d’accroître de jour en jour. Un service qui tourne avec seulement 5 agents, dont le chef de service qui s’est retrouvé «entouré» de 80 dossiers chaque jour, d’où aussi le recours à l’accumulation des tâches confiées à chaque agent. Quant aux rendez-vous, nous apprenons auprès de l’agent chargé de cette opération que la liste est complète, et qu’il n’y aurait plus de rendez-vous avant le 28 février prochain ; rendez-vous qui s’effectue par téléphone, faut-il le souligner. Pour sa part, le responsable du service des passeports expliquera ce rush par l’augmentation du tarif du timbre fiscal, qui est passé de 2000 à 6000 DA durant l’approbation de la dernière loi de finance complémentaire de 2014 et qui prendra effet à partir de ce mois de janvier 2015. Le même responsable affirmera que plus de 2000 demandes de passeports sont en instance au niveau du centre national des documents sécurisés (CNDS) du Hamiz à Alger ; un retard qu’il impute au même rush, pour les mêmes raisons, dans l’ensemble des daïra à l’échelle nationale. Rappelons enfin que la daïra de M’Chedallah bat tous les records en matière de demandes de passeports au niveau de la wilaya de Bouira en raison de son importante démographie, qui frôle les cent mille habitants.
Oulaid Soualah