Après les légumes frais et la viande blanche, c’est au tour des légumes secs de cracher le feu en plein hiver, où la consommation de ces produits est large. Pour les petites bourses, les légumes secs représentent une alternative, notamment face à l’augmentation vertigineuse des prix des légumes et des viandes. Malheureusement, ce phénomène de la hausse des prix a touché même ces produits de large consommation, mettant les petites bourses entre le marteau et l’enclume. Selon le porte-parole de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, les prix des légumes secs ont augmenté de 25 à 30%, durant la fin de l’année écoulée. « Les lentilles ont connu une hausse de 100%, car leur prix a passé de 100 DA le kilo durant le début de 2014, à 200 Da à la fin de la même année. Les haricots blancs ont augmenté de 30% », a fait savoir M. Boulenouar. Ce dernier a justifié cette hausse des prix par la forte demande enregistrée depuis le début de l’hiver, notamment de la part des restaurants et des cités universitaires et par la manipulation de certains commerçants. « La spéculation est un élément important dans la déstabilisation des prix car, en dépit de la baisse des prix de ces produits sur le marché mondial au niveau national, ils sont toujours en hausse », a expliqué M. Boulenouar. Face à cet état de fait, le même responsable met en exergue la nécessité de renforcer le contrôle au niveau du commerce extérieur, « afin de mettre fin à la spéculation et au monopole », a-t-il dit. L’interlocuteur a mis en avant, également l’importance d’accélérer les travaux de la réalisation du réseau national de la distribution, notamment la mise en place de 1000 marchés de proximité « ce qui va aider à stabiliser les prix, à travers la réduction de la différence entre les prix du gros et celui du détail », a estimé M. Boulenouar en soulignant la nécessité d’encourager la production nationale afin de baisser la facture des importations, notamment celles des produits alimentaires.
Samira Saïdj