Le collectif national autonome des enseignants de la langue amazighe monte au créneau pour revendiquer la reconnaissance officielle de la journée du 12 janvier, journée qui marque le début de l’année agricole amazighe. Ainsi, ils étaient des dizaines d’enseignants et de militants à observer, dans la matinée d’hier, un rassemblement à la place publique du centre-ville de Bouira. Une manifestation à laquelle ont pris part des militants de la cause berbère, des enseignants de langue amazighe de plusieurs wilayas du pays et des étudiants. Le rassemblement a été suivi d’un meeting. «Ce n’est pas en restant dans l’expectative que nous réglerons la question de l’officialisation de tamazight, mais par la mobilisation citoyenne», a déclaré Hamid Deradj, porte-parole du collectif, avant d’ajouter : «Aujourd’hui, l’officialisation de tamazight ainsi que la levée du caractère faculté de son enseignement sont une nécessité pour la promotion et le développement de cette langue ancestrale. Nous exigeons également la reconnaissance de la journée du 1er Yennayer, comme journée de fête nationale, chômée et payée, car Yennayer ce n’est pas seulement du couscous et du poulet ! Yennayer c’est l’histoire de notre peuple !». L’intervenant n’a pas manqué de rappeler l’importance de la langue amazighe pour la consolidation des valeurs de l’identité algérienne. «Tamazight est le ciment de la nation et par conséquent son officialisation garantira la stabilité de l’Algérie et de toute la nation», enchaînera-t-il. L’intervenant a usé d’un ton ferme pour avertir des conséquences qui découleront d’une nouvelle exclusion de tamazight à l’occasion de la révision constitutionnelle en cours. «Le pouvoir doit nécessairement inclure tamazight dans la future constitution. Le ministère de l’Education doit impérativement lever le caractère facultatif de tamazight, car ça pénalise sérieusement le processus de généralisation de son enseignement», dira encore notre interlocuteur.
O. K.
