Dans une requête adressée au ministre du Commerce et dont une copie nous a été remise, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Bouira, dénonce « vigoureusement » les agissements des responsables de la direction du Commerce de Bouira, qualifiés d’ « impartiaux, arbitraires et contraires aux orientations du Président de la république ». Le porte-parole de l’UGCAA à l’échelle de la wilaya de Bouira, M. Ahmed Talbi accuse l’actuel directeur du commerce de la wilaya d’avoir « dévié de sa mission » et de vouloir s’ériger « en syndicaliste de l’administration, en utilisant ses prérogatives contre les commerçants ». Dans le même document, le bureau de wilaya de l’UGCAA mentionne clairement « les pressions exercées par la DCP de Bouira afin qu’elle intègre de force la chambre de commerce et les détourner de notre organisation » et aussi « d’utiliser la chambre de commerce comme une arme de dissuasion contre les commerçants et les artisans de la wilaya ». Le bureau de wilaya de l’UGCAA ajoute également que « le mépris » qu’aurait le DCP de Bouira à l’égard de l’UGCAA, l’aurait, selon ledit document, poussé à déclarer ouvertement « L’UGCAA n’existe pas ». D’après les auteurs de cette requête, le DCP de Bouira aurait « pris des décisions unilatérales, sans avoir pris la peine de consulter l’Union générale des commerçants et artisans algériens ». Parmi ces décisions, le porte-parole de cette organisation syndicale, souligne le fait que « des fermetures de commerces ont lieu de manière arbitraire, sans que notre syndicat y prenne part, conformément à la règlementation en vigueur et aussi, lors de l’élaboration des tableaux de permanences, lors des fêtes religieuses et nationales, l’incorporation de parties n’ayant aucune relation avec ladite élaboration ». Selon le même document « Tous ces agissements sont contraires à la circulaire interministérielle, N° 610/12, datée du 1/10/ 2012 et envoyée aux différents walis et insistant sur le fait de l’implication de l’UGCAA dans toutes les décisions ayant trait au commerce et aux commerçants ».
Le DCP s’explique :
En réponse à ces accusations, le directeur du commerce de Bouira, s’est dit « surpris et choqué », par cette requête adressée au ministre du commerce. « Ces allégations n’engagent que leurs auteurs », a-t-il déclaré d’emblée. Par la suite, le DCP de Bouira indiquera que ces préoccupations « n’ont jamais été formulées lors des réunions regroupant les différents acteurs du secteur du commerce », avant d’ajouter : « Le porte-parole de l’UGCAA, ne m’a transmis aucune doléance et à chaque fois que je lui demande s’il a besoin de quoi que ce soit, il me répondait : tout va bien ! C’est à ce titre que je suis choqué de lire ça », a-t-il indiqué. Notre interlocuteur, affirmera par la suite que toutes les accusations dont son département fait l’objet, sont « injustes et dénuées de tout fondement », a-t-il conclu.
R.B