Des logements sociaux, en attente d’électricité

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La joie des bénéficiaires de logements sociaux et dont la distribution a eu lieu en juillet 2004, s’est transformé en cauchemar depuis cette date-là. N’ayant pu prendre possession de leurs biens puisque les logements en question squattés lors des évènements du Printemps noir ont bénéficié des travaux de réfection. Ces derniers ont causé un retard énorme ayant duré près de 17 mois et ce, pour un travail bâclé sans que l’essentiel ne soit fait. Parmi ces heureux-malheureux bénéficiaires, certains ont occupé leurs logements depuis quelques temps, en raison de leurs situations sociales des plus critiques, ils se trouvent aujourd’hui confrontés au problème d’alimentation en énergie électrique. Toutes les démarches entreprises pour le dénouement de la situation ont été vaines et à ce jour, ils passent les journées les plus lamentables de leur existence résultat d’“une négligence totale et d’un laisser-aller injustifié des responsables concernés”, nous dira un bénéficiaire qui ne peut résister à une telle situation et d’ajouter : “Même si nous nous sommes acquittés du cautionnement et des frais de loyer à compter du mois de septembre 2005, les logements demeurent toujours inhabitables”, conclut-il. Après avoir épuisé toutes les procédures et les voies réglementaires, le collectif des bénéficiaires est décidé de passer à une étape supérieure, qui se résumera à des actions de rue et de sit-in, pour manifester leur ras-le-bol et dénoncer ce qu’ils appellent “le mépris à leurs égards et les promesses non tenues par les responsables locaux”. Alors, doit-on continuer à rester indifférent face à ces appels de détresse des bénéficiaires, qui ne demandent que l’électricité qui reste à leurs yeux un luxe mais pas une nécessité pour les autres ? Doit-on attendre qu’ils manifestent leur colère par des actions de rue, seules solutions pour se faire entendre ? Autant de questions qui restent posées, sans que des réponses ne soient apportées pour ces bénéficiaires qui sont sortis de leur mutisme pour crier haut et fort leur calvaire quotidien.

A. R.

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