Le nombre de personnes ayant bénéficié de l’aide de l’Etat octroyée dans le cadre des différents dispositifs de la Direction de l’Action Sociale, dans la wilaya de Béjaïa, dépasse les 30 000 travailleurs. Ces derniers sont recrutés dans plusieurs dispositifs de pré-emploi, tels que le programme « Blanche Algérie », la prime d’insertion des diplômes (PID) ou l’allocation forfaitaire de solidarité (A.F.S) et le dispositif d’activité d’insertion sociale (DAIS). Si les ouvriers du programme « Blanche Algérie » perçoivent 18 000 DA/mois, le salaire des employés recrutés dans les autres formules (DAIS, PID) ne dépasse pas la modique mensualité de 9000 DA. Ainsi, des milliers de jeunes chômeurs, diplômés ou pas, sont pris en otage dans une situation précaire ne présageant d’aucune amélioration socioprofessionnelle. Cette catégorie de travailleurs a, à plusieurs reprises, protesté à l’échelle locale et nationale, à travers l’organisation de marches et sit-in, pour réclamer leur intégration dans des postes permanents, l’octroi d’un salaire digne et d’autres avantages sociaux, mais en vain. En plus de percevoir des salaires de misère, ces travailleurs déplorent les retards flagrants enregistrés dans le virement de leur dû. C’est le cas des ouvriers du dispositif « Blanche Algérie » qui sont, parfois, obligés d’attendre trois mois pour percevoir leur salaire. Pour le Parti socialiste des travailleurs (PST), l’Etat doit revoir sa politique de l’emploi, « qui favorise la précarité et la paupérisation ».
B. S.