Devant une assistance nombreuse, le chef de file des élus du FLN à Akbou, M. Mohand Arezki Iskounène, égrène, lors d’un meeting populaire organisé samedi dernier à la salle de cinéma de la localité les insuffisances qui « paralysent » la commune d’Akbou. En sa qualité de président de la Kasma d’Akbou, organisatrice de ce rassemblement, mais aussi en tant que maire intérimaire, M. Iskounène entend « débloquer » plusieurs situations durant ce mois. « Je ferai tout mon possible pour débloquer la situation. J’inviterai prochainement les directeurs de la santé de l’environnement, celui des domaines et le chef daïra pour débattre des différents problèmes liés à ces secteurs », dira-t-il à l’assistance. Et là certains citoyens présents dans la salle de cinéma 20 août 1956 lui demandent : « Fallait-il attendre l’intérim pour entreprendre ces démarches ? Le maire, M. Abderrahmane Bensbaâ, pourrait aussi initier cette démarche ». Problème du foncier, la gestion « incompréhensible » de l’EPSP (Etablissement de Proximité de la Santé Publique) par la daïra de Tazmalt, le manque de gynécologues et le scanner non opérationnel au sein de l’hôpital Akloul Ali, établissement de plus de 30 autorisations pour ouvertures de débits de boissons alcoolisées à Akbou, sont, entre autres, les points cités par M. Iskounène qui devront « être examinés soigneusement ». « Nous l’avons à maintes reprises dénoncé dans des déclarations », ajoute-t-il. Ainsi, plus de 700 projets sont encore bloqués au niveau du CF et la trésorerie communale. Le développement à Akbou, deuxième plus grande ville de la wilaya, et 22ème commune plus riche du pays, a amplement besoin d’un nouveau souffle, d’un travail de concertation de différents services. Il est imminent ! De ce fait, pratiquement tous les membres de l’exécutif étaient présents dans la salle pour « revenir » à la population, selon leurs propos. On peut, d’ailleurs, parler d’ « un rassemblement de l’exécutif » tellement tous ses membres étaient présents. Cette occasion saluée par certains et décriée par d’autres intervient après une série de coups de gueule des citoyens qui ont interrompu les deux dernières assemblées de l’APC. Lors de ce meeting, le problème de la décharge a été remis sur le tapis autant que celui du bradage du foncier à Akbou. Ainsi, un géomètre est engagé depuis plus d’un mois, afin d’effectuer « le bornage » de tous les domaines appartenant à l’État. « Il ne nous reste que des domaines DPH, EAC, EAI mais où sont ceux de la commune ? Ces domaines sont illégalement urbanisés. Il ne reste rien à la commune », a avoué M. Iskounène. La restitution de plus de 900 hectares, au milieu des années 90, au Bachagha Ben Ali Chérif est revenue au devant de la scène. « J’étais le seul à dénoncer l’opération de cette restitution honteuse, au moment où des paysans de Laâziv ont été absurdement destitués de leurs terrains. Ces terrains ont été vendus à des industriels de la région sans susciter une quelconque réaction », ajoute le conférencier. Sur un autre registre, M. Hamidouche, vice président chargé des finances, s’en est, quant à lui, pris à l’opposition. « Le maire a invité par écrit, tous les élus de l’opposition à un travail d’union et de concertation. Ces derniers lui ont répondu négativement. Ils l’ont insulté ! J’ai la preuve », révélera-t-il devant une assistance nombreuse. Contacté par nos soins, M. Lahlou Saadi, élu de l’opposition, dément avoir insulté le maire. « Nous avons tout simplement refusé de travailler avec lui. C’est une preuve qu’on ne cherche pas des postes et on ne l’a jamais insulté. Le ridicule ne tue pas ! C’est honteux lorsqu’on sache que l’exécutif actuel a poussé son président à avoir un congé psychiatrique ; il fallait s’attendre à beaucoup de choses », nous a-t-il déclaré. Concernant le projet de la déchèterie, M. Hamidouche dénonce l’attitude du wali qui a refusé récemment, d’attribuer ce marché de gré à gré. « Publiquement, le wali nous a promis, situation l’oblige, d’attribuer ce marché de gré à gré sans passer par la commission des marchés de la wilaya, étant donné que le budget alloué à ce projet est estimé à plus de 40 milliards de centimes », révèle-t-il. En outre, il ne reste à la municipalité d’Akbou qu’un mois pour trouver une solution au problème des déchets ménagers. D’autant que la décharge communale serait définitivement fermée par les habitants de Biziou comme il a été convenu par les différentes parties dernièrement. C’est dire que le blocage du projet de la déchèterie impose à l’exécutif communal à trouver une autre solution avant que les choses s’enveniment encore une fois.
Menad Chalal