Des classes de terminale et quelquefois des établissements secondaires entiers ont été paralysés par des mouvements de grève.
Des protestations ont été observées la semaine dernière aux quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou, à travers lesquelles les lycéens en classes de terminale exigent la mise en place du seuil de révision pour le prochain examen du baccalauréat. Le début de la période des révisions pour l’examen du baccalauréat est éminent, mais, pour certains élèves, il n’est pas question de commencer la préparation avant la délimitation du seuil des cours à réviser pour l’examen. Pratiquée par les précédents ministres qui se sont succédés pour chapeauter le secteur de l’éducation nationale, cette habitude est devenue presque incontournable avant chaque examen. À défaut de cette délimitation de cours à réviser, les lycéens initient des mouvements de protestations pour exiger la fameuse «Ataba» (seuil). C’est le cas cette année encore, et Tizi-Ouzou n’en échappe pas. La semaine écoulée, des élèves de plusieurs établissements secondaires ont délaissé les bancs des classes de cours, manière de réclamer la délimitation du seuil des cours à réviser pour le BAC. En effet, depuis le début de la semaine dernière, des mouvements de grève, de deux, parfois de trois jours, ont été systématiquement enregistrés dans pratiquement tous les lycées du chef-lieu de la wilaya, mais aussi d’autres localités. Ainsi, on croit savoir que les trois lycées d’Azazga et celui de Yakouren ont connu ce mouvement de grève au début de la semaine passé. À Fréha tout comme aux Ouadhias, des mouvements similaires ont été initiés par les lycéens en classes d’examens. Au niveau du chef-lieu de wilaya, les élèves des lycées El Khensa, Polyvalent ainsi que du nouveau lycée ont, eux aussi, fait grève dans le but de réclamer un seuil de révision. Si, dans certains établissements, ce sont uniquement les élèves de terminale, initiateurs de la grève, qui refusent d’entrer en classes ; ailleurs, ce sont tous les établissements secondaires qui sont gelés. C’est d’ailleurs ce qu’on affirme auprès de la Direction de l’éducation locale. Joint hier au téléphone par nos soins, le chargé de l’information et de la communication à ladite structure souligne néanmoins que, majoritairement, ce sont des classes de terminale qui ont observé des débrayages. Mohand Tachabount affirme par ailleurs que cette grève a touché jusque-là «une dizaine de lycées sur le territoire de la wilaya». Notre interlocuteur rappelle en outre que les directives concernant la délimitation du seuil des cours à réviser dans les programmes des classes d’examens sont claires, puisque la décision de l’actuelle ministre de l’Education nationale consistant à mettre un terme à cette «mauvaise habitude» est maintenue. Une situation que les lycéens n’approuvent toujours pas, et qui risque d’accentuer leurs actions.
T. Ch.

