Université et associations s’impliquent

Partager

Le service orthophonique de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud Mammeri, sise à  Tamda, a organisé mercredi dernier une journée d’étude sur l’apport des associations sociales aux enfants en situation de handicap et ce en collaboration avec l’association des handicapés et leurs amis de Bouzeguène AHLA et l’association des parents et amis des enfants inadaptés mentaux d’Aït Oumalou de Larbâa Nath Irathene.

La rencontre a eu lieu en présence des étudiants de la faculté  notamment ceux du service orthophonique, de son premier responsable Mr Laamara Mohamed Smail, de professeurs d’universités qui ont enrichi le débat, d’associations sociales en particulier celles qui activent pour les personnes en situation de fragilité. Le chef du service qui a organise cette initiative a expliqué que le handicap, comme toute autre maladie, doit être pris en charge par les universités le pôle actif pour transmettre aux autorités les préoccupations des détenteurs de carte d’invalidité travailler ensemble chacun de son côté pour trouver des solutions à moyen et long terme à cette catégorie sociale marginalisée et ce avec l’aide des associations sociales. Ainsi les étudiants en tant que futurs médecins, psychologues chercheurs et autres sont invités à s’intéresser plus au sujet des handicapés, à faire des recherches pour comprendre leurs  spécificité comment, d’abord arriver à convaincre la société qu’une personne qui présente des déficiences de plusieurs natures peuvent faire ce qu’une personne normale fait ou même plus, la preuve, on trouve au jour d’aujourd’hui des ministres, des animateurs, des médecins handicapés sans citer les métiers artisanaux, de manière à ce que l’image d’un handicapé comme incapable à étudier et à travailler soit corrigée. « C’est grâce à l’université que les maux des handicapés peuvent être pris en charge et traités c’est les étudiants qui doivent casser les tabous.» souhaite Hamoum Saïd Les associations de Bouzeguene et d’Ait Oumalou se battent pour la reconnaissance des droits des handicapés de leur insertion scolaire et socioprofessionnelle parce que ça ne sert à rien d’investir pour les intégrer aux écoles normales  pour qu’ils soient marginalisés dans la rue, dans la société entière. Ainsi l’association des handicapés et leurs amis de Bouzeguene créée en 2000 suite à un appel lancé à la radio chaîne 2 par son fondateur le président Hamoum Saïd, Ammi Saïd pour les intimes, qui est lui-même un handicapé instruit mais qui a su surmonter son handicap grâce à son courage, à sa volonté incroyable de protéger, de veiller à l’intégration de ceux qu’il appelle mes enfants à la société. Ammi Saïd est un non voyant qui voit tout grâce à  son grand cœur.  Les enfants de 25 ans et moins, porteurs de déficiences mentales d’infirmité motrice d’origine cérébrale et les handicapés physiques sont bien pris en charge à Bouzeguene depuis 2008 comme à Ait Oumalou depuis 2010.  Les centres des deux communes ont pour vocation de développer les capacités éducatives des enfants et de les aider  a progresser en fonction de leurs difficultés personnelles grâce à une équipe composée de psychologues, d’orthophonistes de pédagogues, médecins et autres. La rencontre était une opportunité pour les associations de donner le bilan de leurs actions tout au long de plus d’une décennie de parler de tout ce qu’ils ont réalisé dans les ateliers d’éveil, de stimulation, de préscolaire et de pré professionnel. En plus des soins thérapeutiques, on trouve à Bouzeguene comme à Ait Oumalou des cordonniers, des couturières, des cuisiniers et des coiffeuses handicapés qui font un travail extraordinaire. En outre Ammi Said, président de l’AHLA  et  Madjid Rezaoui  président de  l’Association des parents et amis des enfants inadaptés mentaux souhaitent élargir ce genre de rencontre pas seulement à l’échelle nationale mais internationale pour que l’handicapé vive sa vie comme tous les autres.  « L’insertion des handicapés dans la société se prépare des l’enfance, assurer leur scolarité et une prise en charge psychologique est le travail des associations mais des étudiants et de tous les citoyens aussi. » affirme Baya Hamoum secrétaire générale de l’AHLA et fille de Ammi Saïd.  L’objectif de la rencontre est de rendre l’affaire des handicapés et surtout leur insertion socioprofessionnelle une affaire de tous à commencer par les étudiants.  Pour clôturer l’événement en beauté une convention a été signée  entre la faculté  des sciences humaines et sociales et les associations des handicapes de Bouzeguene et d’Ait Oumalou débute ainsi un sérieux contact entre l’université et les handicapés. Mr Laamara Mohamed Smail s’engage à assurer le volet théorique des recherches, quant aux associations, elles prendront en charge le volet pratique. Ainsi chaque handicapé peut être un sujet de mémoire de fin d’études, sa vie ses conditions et ses difficultés et surtout son intégration sociale.

Fatima Ameziane.

Partager