Accumulation inquiétante des eaux pluviales

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Lancé depuis le dernier trimestre de l’année écoulée sous la pression de la population, le projet de la polyclinique prend rapidement forme grâce à l’entreprise chargée des grosses œuvres qui, faut-il le reconnaître, a mis les moyens nécessaires tant humains que matériels pour donner un rythme fort appréciable aux avancements des travaux, et ce, malgré quelques contraintes qui ont surgi au départ, telles des oppositions émises par des riverains qui prétendent avoir des droits sur l’assiette du terrain sur laquelle est bâti le projet. Donc, une bonne partie de cette polyclinique tant attendue par la population commence à s’élever dans le ciel au grand bonheur des citoyens qui suivent pas à pas l’avancement des travaux. Malheureusement, les fouilles de la partie restante du côté supérieur du projet ont été carrément inondées par les dernières chutes de neige et de pluie. Ces fondations sont à l’heure actuelle transformées en piscine après une importante accumulation des eaux qui ne trouvent pas une issue d’où s’échapper sinon celle de s’infiltrer sous les fondations de la partie réalisée. Abordée à ce sujet, la directrice de l’EPS d’Ahnif dira qu’il revient au bureau d’étude chargé du suivi du projet de trouver une solution. Il serait utile de rappeler que l’assiette du terrain en question est située en plein cœur du centre urbain de Saharidj. Sous forme de cuvette, elle a abrité l’ancien centre de santé qui a été carrément reformé en mars 2012 par la commission technique, et cela à cause d’un délabrement fort avancé au point ou décision a été prise d’évacuer en catastrophe équipements et personnels. Une dégradation due à une phénoménale remontée des eaux sous les fondations, ce qui a gravement fragilisé la bâtisse qui avait alors moins de 30 ans d’âge. Signalons au passage que ce terrain, situé à la base de la colline sur laquelle a été réalisée la cité Thayda, reçoit tous les ruissellements de l’ensemble des rues de cette cité et ce à cause de l’absence d’avaloirs ; un ruissellement abondement alimenté par les innombrables avaries sur le réseau de distribution de l’AEP qui coulent H24 depuis des années. Un ouvrage qui s’apparente à une passoire et qui ne dérange aucune autorité cela pour expliquer le volume d’eau qui vient s’accumuler sans arrêt à la base de cette polyclinique en cours de réalisation. Cet état de fait nécessite l’intervention en urgence de tous les organismes concernés par cet ouvrage, et ce n’est pas la minable motopompe installée pour réduire le volume des eaux stagnantes qui est la solution. Une contrainte donc majeure qui ne serait définitivement éliminée qu’après que les ruissellements ne soient déviés et canalisés pour éviter que ne se forme une nouvelle nappe d’eau sous l’ouvrage, auquel elle fera subir le même sort que celui du centre de santé qu’on a du raser pour éviter son effondrement.

Oulaid Soualah

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