Des citoyens du centre-ville de M’chedallah nous ont approché pour nous faire part de leur colère et de leur révolte, suite au calvaire que leur fait vivre l’incinérateur de l’hôpital de M’chedallah où sont traités tous les déchets provenant du bloc opératoire, de la maternité ainsi que les médicaments périmés
de la pharmacie ; tous ces services relèvent de l’EPH.
En nous rendons sur les lieux sur insistance d’un groupe surexcité de citoyens, voisins immédiats de l’infrastructure où est aménagé cet appareil de destruction de déchets hospitaliers, lequel se trouve dans une chambre forte dans l’enceinte même de l’ex-Centre de santé dont une partie est réaménagée en service des urgences et l’autre aile étant cédée à l’EPSP d’Ahnif.
La gosse cheminée qui dépasse de la dalle de la chambre haute de quelques 5 m, laisse échapper des volutés de fumée noire qui montent en colonnes compactes avant de s’éparpiller et s’infiltrer par toutes les ouvertures à l’intérieur des habitations avoisinantes situées légèrement en surélévation ; un décor qui nous rappelle la cheminée d’un vieux paquebot ou celle d’un ancien train de Far-west, en plus de cette fumée acariâtre et étouffante, une insupportable odeur enveloppe une bonne partie de la ville.
Le même groupe de citoyens qui nous ont accompagnés s’est ensuite dirigé vers l’APC, pour déposer une énième requête au niveau du service d’hygiène.
Ces citoyens se disent déterminés à faire cesser ce fait relaté « par tous les moyens », la menace est on ne peut plus claire et qu’il y a lieu de la prendre au sérieux et rapidement.
Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus au siège de la Direction de l’hôpital pour avoir leur avis, mais nous apprenons « sans surprise » que tous les responsables sont sortis à l’exception du surveillant général qui a bien voulu nous recevoir pour nous apprendre… qu’“il n’en sait rien à propos de cet incinérateur”. Bien renseigné nous nous contentons de nous baser sur notre propre constat pour relever ce qui suit : l’endroit choisi pour installer cet indispensable mais polluant équipement dans l’enceinte même du service des urgences qui en compte en plus, un cabinet de consultation, une salle d’attente archi-comble de jour comme de nuit, 02 salles d’observation de 04 lits chacune, le tout en plein centre-ville, ce choix du lieu est-il approprié ?
La 2e observation, est comment se fait-il que cet incinérateur opérationnel depuis quelques années déjà n’a pas fait objet de dénonciation de la part des voisins durant toute cette période et que ce n’est que cette année qu’il a commencé à les déranger sérieusement ? A-t-il subi des avaries qui l’ont rendu inefficace ? Seuls les responsables de l’hôpital et leur service de maintenance peuvent apporter une réponse et espérons-le, une solution.
Oulaïd Soualah