« Cela fait maintenant plus de sept mois après avoir fermé la mairie et plus précisément le dix août dernier que nous ne voyons rien venir en ce qui concerne les promesses qui nous ont été données », nous dira l’un des habitants de ce village situé à quelques encablures du chef-lieu communal. Notre interlocuteur évoquera tout d’abord la route qui relie leur village à la RN 68. » Le gravier zéro quarante parsemé sur notre route a entièrement disparu. Pourtant, on croyait qu’au lendemain du décapage du bitume effrité que l’opération de restauration n’allait pas tarder à venir. Cela fait maintenant presque deux ans. Aujourd’hui, cet accès est impraticable d’autant plus qu’il sert même de passage au matériel agricole tels les tracteurs. C’est vraiment un laxisme d’engager une entreprise puis de laisser le projet à l’abandon », ajoutera un autre interlocuteur. Les habitants de cette bourgade souffrent énormément de ce manque. » Même les clandestins refusent de faire une desserte vers nos habitations. Quand on a un malade, on ne trouve même pas de transporteur », enchaînera le deuxième interlocuteur. L’autre point soulevé par ces deux habitants reste toujours l’école fermée du village. » Au départ les responsables de l’éducation ont trouvé que le nombre d’élèves était insuffisant. Alors, ils ont décidé de la fermer, il y a de cela presque sept ans. Maintenant, nous avons constaté que plus de soixante élèves tous niveaux confondus sont en train de parcourir plus de six kilomètres en aller et retour pour rejoindre les écoles primaires de la ville. Pourtant, dans d’autres circonscriptions pédagogiques de la commune et même de toute la région, des écoles sont ouvertes pour un nombre inférieur à celui-ci. Je vous citerai comme exemple l’école primaire d’Azru N’Tamarth dans la commune de Draâ El-Mizan. Elle n’a que deux divisions pédagogiques, mais rien n’empêche, elle continue de fonctionner « , poursuivra un autre intervenant. » On est obligé d’accompagner ces enfants tous les matins jusqu’à la ville. Et puis, il y a ceux qui habitent dans des zones éparses encourant des dangers multiples en traversant les buissons environnants », soulignera l’un de nos interlocuteurs. Même si l’année scolaire tire à sa fin, les parents d’élèves interpellent les autorités et les responsables de la direction de l’éducation à prendre les dispositions nécessaires pour rouvrir cette école.
Amar Ouramdane
