Des centaines de travailleurs de la cotonnière de Tizi ouzou (ex-Cotitex) ont fermé la route nationale N° 12, jeudi passé, aux environs de midi, au niveau de la sortie est de la commune de Draâ Ben Khedda, et ce, pour revendiquer le versement de deux mois d’arriérés de salaires. L’action a été spontanément entreprise lorsque les ouvriers ont appris qu’ils ne percevront pas leurs salaires avant les délais convenus. Ces « rumeurs » qui ont circulé à l’intérieur de l’entreprise ont soulevé le tollé des travailleurs. Durant cette manifestation, deux ouvriers ont été gravement touchés, suite à une manœuvre effectuée par un chauffard qui voulait défoncer coûte que coûte la barrière. Selon des sources locales, le chauffeur du véhicule a été interpellé, plus tard, par la police venue en force pour parer à d’éventuels dérapages. Les deux blessés ont été transférés immédiatement à l’hôpital par le premier magistrat de la commune M.Miraoui Mohamed, lequel a manifesté son entière solidarité avec les protestataires. Une heure après, les négociations entreprises avec les autorités de la wilaya et la banque ont débouché sur le versement d’un mois de salaire, le jour-même de l’action. Contactés, certains syndicalistes nous ont confirmé l’information : l’argent a été perçu dans après-midi du jeudi. Cependant, ils restent sceptiques quant à l’évolution des évènements. D’autres ont affirmé que le problème ne réside pas au niveau de leur Direction générale. « Le PDG a déployé tous les efforts, mais le problème est ailleurs ». Pour rappel, cette entreprise vit depuis plus de deux ans dans une situation difficile, laquelle nécessite l’intervention des pouvoirs publics pour sauver cette entreprise qui pourra donner de bons résultats. L’inexistence d’un statut juridique, l’écoulement de la marchandise sur le marché national et le manque de matière première sont le casse-tête chinois sempiternel des ouvriers. Les 800 travailleurs, dont la majorité sont des pères de famille, sont inquiets de l’évolution de la situation et de la pérennisation de faux problèmes. Les Hautes autorités du pays doivent trouver des solutions idoines, pas uniquement pour la cotonnière de Tizi ouzou, mais aussi pour la trentaine de cotonnières gérées par le groupe TEX-Maco.
M.Ait Frawsen