Le mouvement autonome des étudiants de Bouira, au niveau des départements des sciences de la nature et de la vie (SNV) et celui des sciences appliquées, est revenu à la charge, hier, en déclenchant une grève « surprise » au niveau du pôle universitaire de Bouira.
Cette protestation intervient au premier jour des examens du premier semestre. Ces examens ont de facto été reportés. Ainsi, et dans un document dont une copie nous a été remise, ce syndicat s’indigne face à la situation « de bricolage », qui prédomine au sein de leurs départements.
« Face à la situation de bricolage actuelle, dont l’administration universitaire de la faculté des sciences appliquées porte l’entière responsabilité nous réaffirmons notre détermination à réclamer nos droits les plus légitimes », écrivent-ils. Cette action a pour motif, selon le porte-parole dudit mouvement, d’alerter l’administration, notamment le recteur de l’université sur certaines « incohérences», enregistrées au sein des deux départements. Lors de notre virée sur les lieux hier, ces deux facultés étaient complètement paralysées. Les étudiants rencontrés se disent « consternés » par leurs conditions d’étude qu’ils qualifient de déplorables. Le principal point de revendication des étudiants grévistes concerne les dits examens. « Nous n’avons pas terminé le programme du premier semestre, nous n’avons même pas d’arrêt de cours pour bien nous préparer et l’administration a programmé les examens de rattrapage une semaine après la fin de la période des examens. C’est une aberration, dénuée de toute pédagogie », expliquera le porte-parole du mouvement autonome, Kamel Abdedou. Ce dernier énumèrera d’autres préoccupations telles que « les examens des dettes programmés avant les examens du 1er semestre, les erreurs dans les notes de l’année écoulée (les 3 unités fondamentales non prises en compte)… etc ». De plus, certains étudiants des sciences techniques dénoncent le « diktat » de leur enseignante chargée des Travaux pratiques. Lors d’une AG organisée hier à 14h, les étudiants des deux départements ont unanimement apporté leur soutien à cette grève, c’est du moins ce qu’il nous a été donné de constater sur les lieux. L’administration a pour sa part tenté de calmer les esprits, en dépêchant le chargé du domaine afin de dialoguer avec les grévistes. Cependant, la présence du chargé du domaine a été perçue comme un geste « de mépris » à l’égard des étudiants, c’est ce que nous a affirmé M. Abdedou : « Nous réclamions le doyen ou le vice-doyen et ils nous envoient le chargé du domaine. Nous considérons ce geste comme du mépris à notre égard et à nos revendications ». Il y a lieu de souligner que la grève sera probablement reconduite aujourd’hui, c’est ce qui a été décidé au terme de ladite assemblée.
Ramdane B

