Pour l’implication des intellectuels dans la société

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L’association sociale « Femme active » a organisé hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri une conférence débat sur le rôle des intellectuels dans le développement de la société. 

Une rencontre à laquelle a pris part le Dr Ahmad Mizab qui a mis l’accent sur la nécessité pour l’élite intellectuelle de prendre conscience de ses responsabilités et de ne plus être démissionnaire.   La conférence a été organisée par l’association, dans le cadre de ses activités pour la lutte contre les fléaux sociaux. Hier, elle a voulu mettre en avant « Le rôle de l’intellectuel dans l’orientation et le développement de la société entre hier et aujourd’hui », thème de la manifestation abritée par le petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud Mammeri. D’après le politologue Dr Ahmad Mizab qui a animé une conférence sous le thème de « La mondialisation et la problématique de l’identité nationale », les intellectuels algériens sont « trop absents et démissionnaires de la scène sociale ». Ceci, explique-t-il, alors qu’ils se doivent de jouer un rôle important dans la préservation des valeurs de la société. Pour l’intervenant, « la mondialisation est une arme à double tranchant qui n’a pas que des bienfaits ». Le développement engendre au sein de la société et des jeunes en particulier, de nombreux aspects négatifs et autres fléaux sociaux, dira-t-il. Longuement, le politologue expliquera comment le développement et l’ouverture aux autres cultures véhiculent des idées  pouvant être néfastes pour la société. Et c’est là justement, expliquera le conférencier, que le rôle de l’intellectuel intervient. « L’intellectuel doit réagir en faisant en sorte de faire bouger les consciences et de ne pas laisser n’importe quelle idée s’infiltrer et se propager au sein de sa société ». Ahmed Mizab déplorera l’absence des intellectuels qui, insistera-t-il, « se marginalisent et ne sont pas marginalisés. Car finalement, pour être marginalisé il faut  être présent sur le terrain, ce qui n’est pas le cas des intellectuels ». Il expliquera aussi comment « malgré leurs diplôme et doctorat, les intellectuels n’osent pas mettre à profit leur savoir pour écrire des livres ». Dans un autre contexte, le docteur politologue a regretté le rôle « festif », comme il le désigne, que celui joué par la société civile. Car pour lui, face aux dangers multiples qui menacent la société l’intellectuel n’est pas le seul appelé à y faire face. Les associations doivent jouer un rôle tout aussi important, « l’intellectuel avec ses écrits et ses idées, les associations avec leur travail sur le terrain », dira-t-il.

 T. C. 

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