Le secteur de la santé passé en revue

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Le secteur de la santé de Tizi-Ouzou a été hier, au centre d’une session extraordinaire de l’assemblée populaire de wilaya. Une énième occasion pour déplorer les manquements enregistrés et signalés depuis longtemps sans pour autant être comblés. C’est avec le rapport de la commission santé hygiène et protection de l’environnement que la session a été ouverte. D’emblée, c’est un tableau noir qui fut dépeint par son président qui a fait la lecture en plénière du rapport de la dite commission. Des problèmes qui pour la majorité ne sont pas nouveaux mais bien signalés et déplorés à chaque fois que le secteur de la santé est passé en revue, sans que des solutions ne soient apportées. M. Mohammed Mssela est revenu sur le manque criant en médecins radiologues au sein du centre hospitalo-universitaire Nedir Mohammed. Chose qui, dira-t-il, « perturbe le fonctionnement des services d’hospitalisations engendrant ainsi automatiquement l’orientation des patients vers le secteur privé ». Un manque de médecins spécialistes a également été souligné notamment au niveau des EPH. A l’hôpital de Tizi-Ouzou, c’est aussi l’orientation des patients vers le secteur privé pour tous genres d’examens, qui est déplorée par la commission. C’est le cas, souligne-t-on, d’examens de radiologie, d’échographie, de scanner et d’IRM, en plus de certaines analyses en laboratoire qui sont elles aussi faites au niveau des structures privées pour les malades hospitalisés au CHU. On a également relevé les difficultés de transfert des malades d’un service à un autre, notamment celui de réanimation. La commission a aussi noté plusieurs dysfonctionnements dont souffrent les autres structures de santé de la wilaya, à commencer par la dégradation des locaux mêmes de certaines unités de soins. Le président de la commission donna comme exemple celles d’Aït Imghor à Mechtras, Larbaâ Nath Irathen, de l’unité de soins de Boubhir, de celle d’Abouregas à Illoula Oumalou en ruines et celle de Tizi Ghenif, entre autres. Il y a également le fait que les consultations médicales y sont insuffisantes, se résumant aux seuls soins paramédicaux (pansements et injections), explique-t-il. La commission appelle, dans un autre contexte, à accélérer la réhabilitation et l’extension des centres de santé érigés en polycliniques, à Timizart, Fréha, Aït Aïssi, mais aussi à Mekla, Imsouhal et Talla Illilen. Les retards de travaux de réalisation de la polyclinique de Souk El Tenine, la mise en service qui tarde à venir de celle de Aïn El Hammam programmé pour février 2013, ou encore la nécessité de réhabilitation de celle des Ouacifs, entre autres établissements sanitaires, ont également mises en avant par le président de la commission. Son rapport souligne aussi l’objectif non atteint de l’EHS cardio-pédiatrique Petit Omar ouvert en février 2014, celui de réaliser au moins 450 interventions chirurgicales par année. En effet, seuls 70 patients environ ont été opérés, souligne le rapport. « Aucune intervention n’a été accomplie au 3ème trimestre de 2014 faute de disponibilité de plateaux techniques », déplore encore la commission. Tous ces problèmes, et tant d’autres, minent le secteur de la santé local. Il est à noter que la session extraordinaire d’hier, consacrée au secteur de la santé à Tizi-Ouzou, a permis au directeur local de la santé ainsi qu’au directeur général du CHU de faire le point de la situation. La session a aussi vu l’intervention de différents spécialistes de la santé.

T. Ch.

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