L’intersyndicale persiste et signe

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La ministre de l’Education nationale déclare la grève de l’intersyndicale de l’éducation « illégale ». Cette dernière ne compte en aucun cas faire marche arrière, et ce, jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge « réelle » de sa plate-forme de revendications.

En effet, l’intersyndicale qui regroupe en son sein sept syndicats autonomes (Unpef, Snte, Snapap, Snapest, Cla, Snapep et Satef) n’a pas l’intention de renoncer à sa menace d’une grève de deux jours les 10 et 11 du mois en cours. « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on a pris la décision d’aller vers une grève. Par contre, face à une absence flagrante d’une bonne volonté de trouver des solutions concrètes aux préoccupations des travailleurs du secteur, on a été contraints d’opter pour cette action », a lancé le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), M. Sadek Dziri, qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse tenue au niveau de son siège national. « Aucune revendication n’a été satisfaite, ce ne sont que des promesses verbales », a déploré la même source. Pour sa part, le président du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), M. Abdelkrim Boudjnah, fera savoir qu’après avoir déposé son préavis de grève avant-hier, le SNTE a été invité par la tutelle au dialogue. Ce syndicaliste dit ne pas comprendre les agissements de la tutelle qui appelle les syndicats au dialogue d’un côté et menace de saisir la justice d’un autre côté. « Nous n’avons pas peur de la justice, car notre mouvement de grève est légal », a-t-il indiqué. « Si la tutelle avait eu vraiment une bonne volonté de prendre en charge nos doléances, elle aurait réglé au moins trois points de nos revendications », a regretté M. Boudjnah. Abondant dans le même sens, le porte-parole du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) dira que « la tutelle, qui a entamé depuis hier une série de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux, n’a qu’à trouver des solutions aux préoccupations des travailleurs du secteur, et non pas à procéder aux tentatives de division ». « Le ministère a opté pour des rencontres bilatérales avec chaque syndicat, et n’a pas invité l’intersyndicale de l’éducation au dialogue, étant donné que cette dernière n’a pas un cadre juridique », a-t-il expliqué. L’appel du ministère de tutelle au dialogue n’a apparemment pas atténué la tension chez les syndicats du secteur qui ont été tous unanimes à exprimer leur détermination à aller jusqu’au bout, afin d’inciter le département de Nouria Benghabrit à trouver des solutions concrètes à leurs problèmes. Rappelons, toutefois, que l’intersyndicale a élaboré une plate-forme commune de revendications dans laquelle figure « la réouverture du statut particulier, et ce, afin de corriger les disparités en matière salariale, d’avancement, de promotion, d’intégration. Les classifications introduites au profit des différents personnels de l’éducation est la principale doléance évoquée par les délégués syndicaux qui demandent la régularisation financière des enseignants intégrés en 2012 avec application de l’effet rétroactif à partir du mois de juin 2012″.  L’intersyndicale de l’éducation a appelé également à la réouverture du dossier de l’enseignement technique, en révisant le statut des professeurs des lycées techniques, PTLT.  « La revalorisation du taux de la prime octroyée pour les corps communs de l’éducation et la récupération des ex-ITE, instituts de technologie de l’éducation et leur utilisation pour la formation des nouveaux enseignants » figurent parmi les préoccupations soulevées par l’intersyndicale de l’éducation.

L. O. Challal

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