On ne peut pas parler de la poésie contemporaine kabyle sans citer le nom du prestigieux auteur du recueil «abrid n temzi» (sentier de jeunesse), Ahmed Lahlou, l’enfant terrible du village d’Ighil Ali qui à vu évoluer en son sein des auteurs émérites comme Jean EL Mouhoub Amrouche, Taos Amrouche, Malek Ouary, mais aussi le grand Journaliste Abd El Krim Djaad, le grand chanteur Lahlou et tant d’autres hommes de cultures. Ahmed Lahlou fut révélé au public, en 2003, lors de la première édition des Journées poétiques amazighes organisée conjointement par les deux associations portants les noms des deux grands poètes, l’association culturelle ’’Youcef Ou Kaci’’ et ’’Si Mohand ou Mhand. Depuis, le poète a fait son chemin, en devenant à son tour membre du jury des dites journées poétiques et en multipliant les sorties publiques tantôt par des récitals tantôt par des montages poétiques. Son talent réside dans le lyrisme de sa poésie, la densité de ses textes et une déclamation quasi magique qui ne laisse personne indifférent. D’aucuns le situent à mi chemin entre Si Mohand Ou Mhand et Slimane Azem. Ce poète d’exception a été touché par un terrible malheur puisque sa maison a été complètement ravagée par les flammes au mois de novembre dernier. Depuis, des appels ont été lancés ici et là pour lui venir en aide. Et c’est dans un élan de solidarité que l’association culturelle ’’Youcef Ou Kaci’’ a décidé de passer à l’acte pour rassembler des fonds qui permettront au poète Ahmed Lahlou de restaurer sa demeure. «Nous comptons organiser pour le mois de mars prochain une journée de solidarité avec Ahmed Lahlou à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Nous ferons appel à tous nos poètes qui ont participé aux précédentes éditions des journées poétiques amazighes et qui connaissent bien notre poète. Les invitations seront payantes avec un prix minimum de 200 DA, charge pour chaque convive d’inviter à son tour ses amis dans les mêmes conditions. La somme ainsi ramassée ira au profit d’Ahmed Lahlou qui sera lui aussi invité à être présent dans ce récital. Plus il y aura du monde, plus la somme sera importante, donc l’aide efficace», nous dira A.S Noredine, vice-président de l’association culturelle Youcef Ou Kaci. «Je pense que c’est le minimum que nous puissions faire pour notre poète», ajoutera de son côté le comédien Aït Gueni Said Hocine. En attendant, la réflexion sur le menu de la dite journée bat son plein afin de concocter un programme à la mesure de l’événement et qui saura drainer le maximum de gens pour que la solidarité ne soit pas un vain mot et que l’action soit bénéfique sur le double plan humanitaire et culturel.
A.S. Amazigh