La célébration de la journée mondiale des zones humides, qui coïncide avec le 2 février, a eu lieu, cette année, au niveau du CESP (centre d’éducation et de sensibilisation du public) sis au Lac de Mezaïa, sous le thème « Les zones humides pour notre avenir ». Une bonne occasion pour le PNG, Parc national de Gouraya de Béjaïa, de dresser un riche programme de festivités destiné essentiellement à informer et à sensibiliser les jeunes des établissements scolaires et le grand public sur l’importance des zones humides et l’impérieuse nécessité qu’il y a de les protéger des agressions qu’elles subissent à longueur d’année de la part de ceux qui, entre autres, pensent que zones humides, milieux naturels très importants où se développe la biodiversité sont des déversoirs pour les eaux usées ou des superficies à utiliser pour l’extension des périmètres urbains ou même agricoles. Aussi, le programme de la célébration de la journée internationale des zones humides, qui s’est étalé sur deux jours, et qui est établi en collaboration avec les directions de l’exécutif concernées, comme la conservation des forêts de Béjaïa, la Direction de l’environnement et le commissariat national du Littoral et les associations en rapport avec l’environnement, tels que Atlantide club, Ardh, club de Spéléologie ou Tichy la verte, comprend, en plus de la grande exposition dans le hall du CESP et des projections en boucle de documentaires sur la thématique des zones humides, une série de quatre communications sur les déchets et zones humides, un concours de dessin et une sortie pédagogique sur le terrain pour l’observation des oiseaux avec des longues vues. Par ailleurs, la direction du Parc du Gouraya a mis à profit la célébration de la journée mondiale des zones humides pour procéder à l’ouverture du Centre d’Education et de Sensibilisation du grand Public (CESP) qui est situé au Lac de Mezaïa. Le rôle de cette structure, lancée en 1999 dans le cadre de la convention de Ramsar en Iran, est le transfert de connaissances auprès du public pour modifier les attitudes et les comportements en faveur de l’environnement et de sa biodiversité particulièrement dans les zones humides. Les priorités du CESP du Lac de Mezaïa, qui est équipé de toutes les commodités pour son bon fonctionnement et qui est doté d’un musée des écosystèmes terrestre, marin et lacustre, sont, entre autres, d’améliorer la gestion des déchets et la salubrité du site ainsi que la préservation de sa beauté. Cette manifestation a été précédée par le lancement d’un concours de photos amateur, ouvert à tous les élèves des différents paliers, sur le thème « Les zones humides pour notre avenir », lequel consiste en une sélection des meilleures prises faites entre le 19 et le 25 janvier à transmettre pour concourir. Plusieurs cadeaux seront offerts aux lauréats, dont un séjour dans un hôtel. La journée internationale des zones humides, célébrée chaque 2 du mois de février, a, toujours, été l’occasion à la conservation des forêts et aux différentes associations d’écologistes de multiplier les activités de protection de l’environnement et de découverte des nombreux sites naturels que recèle la wilaya de Béjaïa. L’année dernière, l’association Assirem Gouraya avait organisé à cette occasion, une randonnée écologique dans la commune d’Ait Smail, qui est entourée de nombreuses montagnes dont celle de Takoucht qui est le plus haut sommet de la wilaya, culminant à environs 1 896 mètres d’altitude. Cette commune possède toutes les caractéristiques d’une zone humide avec ses rivières, ses cascades et sa vaste forêt. Par sa situation géographique et son relief montagneux, la wilaya de Béjaïa est la plus disposée au développement du tourisme de montagne qui cohabitera avec le tourisme balnéaire pas assez éveloppé par ailleurs, dans cette région qui possède plus d’une centaine de kilomètres de littoral.
B. Mouhoub/ A. Gana