l Ce mardi dernier, jour du marché hebdomadaire avant l’Aïd, les maquignons ont eu à subir un retour de manivelle qui a semé la panique parmi eux. En effet, ils étaient loin de s’attendre à l’affluence record des éleveurs d’ovins, venus de plusieurs wilayas limitrophes, inondant le marché aux bestiaux et proposant des agneaux et brebis à des prix raisonnables que l’on pourrait dire à portée des bourses moyennes. Piégés par leur propre stratégie, les maquignons se sont affolés —il faut le dire qu’il y a de quoi— car ils se sont vus dédaignés par ceux venus acheter un mouton et qui leur ont tourné le dos pour se rabattre sur le bétail proposé par les éleveurs de “première main” avec une différence non négligeable par rapport aux prix affichés par les maquignons, dont la stratégie consiste à garder le maximum de leur marchandise, pour le dernier jour du marché avant l’Aïd et exercer ce qui s’apparente à un chantage sur les malheureux “retardataires” qui, pour une raison ou une autre, attendent ce dernier jour pour se rendre au marché. La majorité des (plumés) sont les citadins qui ne disposent pas de place ou mettre le mouton, en particulier ceux résidant dans des immeubles. Conscients de cet état de faits, ce sont ceux-là que les maquignons guettent chaque année en usant à leur aise de “leur” (à prendre ou à laisser), mais cette fois, retournement de situation, l’offre est nettement supérieure à la demande. Pour une fois, nous avons le plaisir de voir que le client est “roi” au niveau du marché aux bestiaux de M’chedallah.
Omar Soualah