Les habitants d’Izemouren, dans la commune de Haizer, au nord de la wilaya de Bouira, déplorent les conditions de vie difficiles dans lesquelles, ils évoluent. Ils ont évoqué beaucoup de problèmes, dont la prise en charge tarde à venir, à commencer par l’eau potable. A ce sujet, nos interlocuteurs ont confié que les foyers du village continuent de puiser l’eau potable des sources, en raison de l’inexistence d’un réseau d’AEP. Ce qui constitue une véritable corvée pour eux. Ils ont évoqué aussi l’absence d’alimentation en électricité de bon nombre de logements réalisés dans le cadre de l’auto-construction.
«Beaucoup ont pu construire des habitations dans le cadre de l’auto-construction mais ces dernières ne sont pas encore alimentées en courant électrique, ce qui a retardé le déménagement de nombreux habitants», a expliqué un villageois, qui a souligné que des promesses avaient été pourtant faites quant à l’alimentation en courant électrique des logements ruraux, en vain. L’autre contrainte évoquée concerne l’état de la route reliant le village, au chef-lieu communal. Une route qui se trouve, d’après les mêmes villageois, dans un piteux état, donc impraticable. «La route menant au village est très dégradée et la circulation y est laborieuse. Sans un véhicule tout-terrain, il est presque impossible de rouler sur cette route», a ajouté un autre villageois.
A toutes ces contraintes s’ajoute une autre des plus lancinantes. Il s’agit du transport scolaire. A ce propos, des parents d’élèves ont indiqué que le transport scolaire n’est pas assuré depuis plus de deux mois. A cause de cela, les écoliers sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre leurs écoles. «Le transport a été assuré uniquement durant le premier trimestre. Depuis, nos enfants font le trajet à pied. Cette situation est inacceptable, d’autant plus que l’État a alloué les moyens de transport scolaire, aux communes», s’est indigné un parent d’élève.
Par ailleurs et sur le plan du développement local, les villageois d’Izemouren estiment que leur localité n’a pas eu droit à grand-chose, en matière de projets, ces dernières années. Ce qui doit changer, ont-ils estimé. Dans ce sens, ils lancent un appel aux autorités de la wilaya pour prendre en charge leurs préoccupations, afin que leur cadre de vie soit amélioré.
Djamel M.