Les villageois d’El Khabouthia et El Khnanfa protestent

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Les villageois des bourgades d’El Khabouthia et El Khnanfa, relevant de la commune d’El Hachimia, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont fermé hier en milieu d’après-midi, le CW97 reliant les communes d’Aïn Bessam et El Hachimia. Ainsi et selon les protestataires, leurs villages sont dépourvus de toutes les commodités de bases. Ces citoyens en colère ont barricadé la route à l’aide de blocs de pierre, de troncs d’arbres et autres objets, dans le but, selon eux, d’alerter les autorités publiques sur leurs conditions de vie qu’ils jugent misérables. En effet, ces villageois réclament le raccordement de leurs villages à l’eau potable et au gaz naturel, ainsi que l’aménagement des routes qu’ils disent impraticables. Concernant l’épineux problème du raccordement au réseau AEP, bon nombre de manifestants ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été faites auprès des services concernés, dans l’hypothétique espoir d’un raccordement, mais en vain. « Nous sommes encore et toujours réduits à nous approvisionner en eau à partir d’une source située à une dizaine de kilomètres de chez nous », dira un habitant de la localité d’El Khabouthia. Selon quelques protestataire interrogés sur le sujet, les autorités de la wilaya s’étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement en eau potable, via le barrage de Koudiat Acerdoune, sis dans la commune de Maâla. Quant au gaz naturel, ces villageois se disent désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. « Même les bonbonnes de gaz butane nous font défaut, nous avons carrément recours au bois pour nos besoins en cuisine et en chauffage », nous a dit un villageois , d’un ton las et exaspéré. Et d’ajouter avec émotion : « Cet hiver, comme tous les autres qui l’ont précédé nous vivons un véritable enfer ! Nous sommes sans défense devant le froid et la neige. Une misère indescriptible! ». Ces manifestants, qui ne savent plus à quel saint se vouer ni à quel responsable se plaindre, pour mettre fin à leur calvaire, estiment que cette fermeture de route est leur « ultime recours », pour se faire entendre.                            

R. B.

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