Les détenteurs de comptes à la Banque du développement local, agence de Bouzeguène, se heurtent au problème de manque de liquidités en devises depuis déjà plus de deux semaines. Et cet état de fait suscite la colère des citoyens, notamment les retraités qui n’ont d’autre choix que d’attendre, du fait que c’est l’unique agence qui se trouve dans la région et que cette dernière ne peut faire face à la forte demande de ses clients. «Je suis retraité et ça fait deux semaines que je cours après ma pension. Je n’arrive toujours pas à l’avoir. A chaque fois que je suis venu, tôt le matin, on me dit qu’il n’y a pas de liquidités. Ce n’est pas logique, mon argent a été viré de France et là on me dit que je ne peux l’avoir. Ca fait des mois que ce problème dure. On nous dit à chaque fois de revenir sans nous donner plus de détail. J’ai une famille à nourrir et je suis réduit à acheter à crédit chez le commerçant du coin», nous confiera, indigné un client de la banque. Cette situation inquiète par ailleurs autant les clients que les responsables et les employés de l’agence. Ces derniers nous disent toute la pression à la quelle ils sont soumis de la part des clients, alors qu’ils sont incapables de les convaincre qu’ils ignorent, eux-mêmes, quand la situation sera débloquée. «Chaque semaine, nous faisons une demande d’approvisionnement en devises à la Banque d’Algérie et nous essayons d’expliquer à nos clients que le virement se fait à notre agence mais que les liquidités nous viennent d’Alger. Et ça fait deux semaines que nous subissons, à l’instar de toutes les banques de la région, ce blocage. Nous essayons également de leur expliquer que nous ne sommes pas habilités à répondre à leurs interrogations et que c’est la direction régionale qui l’est», explique M. Hammas Madjid, directeur de la BDL de Bouzeguène . En attendant, les commerçants remplissent les carnets et les citoyens vivent sous pression en attendant le déblocage.
Fatima Ameziane
