Qu’est-ce que la caisse de solidarité et de garantie

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Une journée d’étude pour la vulgarisation de la circulaire qui traite du financement de projets locaux dans le cadre de la caisse de solidarité et de garantie, instituée depuis peu, a été tenue, avant-hier, au siège de la wilaya.

C’était à l’initiative du wali, Abdelkader Bouazghi. L’ensemble des maires et chefs de daïra de la wilaya, les directeurs de l’exécutif et même des représentants de la société civile étaient présents à cette rencontre. «A travers cette circulaire, c’est un cadre juridique qui vient consacrer la concertation souvent prônée par la collectivité locale avec les comités de villages, pour concrétiser leurs aspirations, notamment en matière de projets de développement», expliquera d’emblée le wali face à l’assistance. « Car ce qui est réclamé dans cette circulaire, c’est de faire justement participer les représentants de la société civile à l’identification des besoins au niveau local et à retenir l’essentiel qui pourrait être pris en charge dans le cadre de la caisse de solidarité et de garantie, mais aussi de suivre les projets jusqu’à leur réalisation», précise-t-il. En deux mots, la circulaire consacre donc la gestion participative des citoyens au niveau local. «Les propositions émaneront désormais de la base», appuie-t-il ses propos. Plus important encore, fera-t-il remarquer plus loin dans son intervention, «cette circulaire vient aussi consacrer le principe de la décentralisation qui accorde le pouvoir à l’administration locale, notamment les élus locaux, de choisir les projets à monter et partant diriger le développement local». Allant dans le détail de ce que prévoit le texte, M. Bouazghi n’a pas manqué d’attirer l’attention de son auditoire sur le fait que «cette circulaire permettra, et à juste titre, que les montants des autorisations de programmes ne seront plus ceux qu’on connaissait auparavant dans les programmes FCCL, forcément. Si on donne plus de possibilités aux maires localement de recenser et identifier tous les projets de nature à être pris en charge dans le cadre du financement de la caisse de solidarité et de garantie, c’est qu’il y a réévaluation des programmes», notera-t-il. Un autre point également très important, selon lui, est consigné dans cette circulaire. Il a trait à «l’élargissement de la nomenclature. On était habitué à voir le FCCL prendre en charge la réalisation des crèches, des bibliothèques, parfois des chemins communaux, mais de manière très réduite. Avec ce nouveau cadre juridique aux financements des collectivités locales, on a pratiquement quelque cinquante et un chapitres dont, entre autres, celui qui permet par exemple de prendre en charge l’achat d’engins tels des cases, des chasse-neige notamment pour les nombreuses municipalités montagneuses qui seraient dans le besoin… Donc, c’est un cadre qui répond particulièrement aux préoccupations des élus qui se retrouvent parfois dans l’interrogation comment prendre en charge certains besoins difficiles à prévoir dans les autres sources de financement». Le wali confirmera aussi le caractère intercommunal et le cofinancement (un montage financier) consacrés dans cette nouvelle circulaire puisqu’«il est possible de prendre en charge des projets intercommunaux. Et c’est un financement qui n’est pas non plus figé dans l’année. L’opération peut aller sur plusieurs exercices budgétaires, autrement dit sur plusieurs années, et tant mieux pour les projets qui présentent des complexités dans leur opération financement», dira encore M. Bouazghi qui relèvera en conclusion que ce nouveau cadre sied parfaitement à la particularité de la wilaya de Tizi-Ouzou de par son organisation sociologique et sociale. «Autrement dit, cette circulaire ne trouvera pas un terrain aussi favorable que celui de la wilaya de Tizi-Ouzou pour faire profiter la région», tranche-t-il. Le discours était beau, la conclusion l’est autant. Mais jusque-là ce n’est que théorie. Tout reste donc à confirmer sur le terrain. Pour ce faire, le chef de l’exécutif a déjà demandé aux maires d’arrêter, en concertation avec les comités de villages et les représentants de la société civile, au plus vite, leurs propositions de projets prioritaires au titre de l’exercice 2015. Bouazghi veut que «sa» wilaya soit parmi les premières si ce n’est la première à profiter de cette caisse, placée, doit-on le signaler, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur.

Djaffar C.

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