L’association du 8 mai 45 privée de local

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Rencontré à l’occasion de la célébration de la Journée Nationale du Chahid, Saïd Abassi, vice-président de la Fondation Nationale du 8 Mai 45 et responsable local à Béjaïa, a tenu à dénoncer le fait que son organisation, quoi que légale et agréée, ne dispose toujours pas de local. Malgré les démarches entreprises successivement avec les premiers ministres Ouyahia, Belkhadem et Sellal, et le dossier déposé auprès de la wilaya de Béjaïa et les incessantes demandes à l’APC, les autorités ne semblent pas disposées à attribuer à cette Fondation les moyens de s’organiser et d’activer. Pourtant, Saïd Abassi ne cesse d’être sollicité chaque année à la même période par la presse et la radio locale, pour donner son témoignage quant au déroulement des événements du 8 mai 45. Pourtant, dit-il, «nous ne sommes plus nombreux à être les témoins directs de ces événements». Nous avons des informations et des documents importants à traiter et à communiquer aux générations futures. À Kherrata par exemple, il n’y a plus qu’un seul témoin direct encore vivant. S’il s’en va sans laisser de trace de son témoignage, c’est tout un pan de l’histoire locale qui va disparaitre pour toujours. «Nous avons besoin d’un local qui nous permettra de nous réunir et d’organiser nos souvenirs et nos témoignages de façon collective », dira-t-il. Les autorités sollicitées ne semblent pas se presser à donner les moyens à ces témoins de l’Histoire de notre pays, de transmettre leur vécu afin qu’il ne disparaisse pas de manière irrémédiable. Said Abassi lance encore une fois un appel à tous ceux qui sont jaloux de l’histoire de ce peuple pour remédier à cette carence.  Espérons que cet appel soit entendu, surtout que nous sommes à la veille de célébrer le soixante-dixième anniversaire de ce soulèvement populaire qui a été un des précurseurs qui ont permis le déclenchement de la Guerre de Libération Nationale.  

 N. Si Yani

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