La délibération publique de l’APC tourne court

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Coup de théâtre à la salle des fêtes de la municipalité de Seddouk où allait se tenir, hier matin, une réunion de l’assemblée générale des élus pour débattre de deux points inscrits à l’ordre du jour qui sont : la présentation du bilan de l’exercice 2014 et l’approbation des PCD 2015. D’abord, les huit élus de l’opposition et l’élu tête de liste du RCD ont brillé par leur absence. Cela n’a pas contraint le président de l’APC à ajourner cette réunion. Mais ne dit-on pas qu’un malheur ne vient jamais seul puisque l’édile communal a juste entamé son allocution qu’une personne dans la salle, archicomble, claqua des mains, donnant le signal à ses paires qui commençaient à se lever pour rejoindre l’espace se trouvant entre la tribune et la première rangée. Une fois tous rassemblés comme un seul homme, ils se présentèrent comme des citoyens du village Akhnak qui voulaient juste réclamer leur part des plans de développement communaux et sectoriels alloués par l’État à la commune de Seddouk. Et ils ont commencé à scander : «On n’est pas venu demander l’aumône mais pour revendiquer dignement notre part des budgets alloués par l’État à notre commune». Le P/APC ayant attendu 30 minutes et devant l’intransigeance des contestataires qui campaient sur leur position, a levé la séance à 10h30, suivi par les élus qui ont quitté l’estrade. Mais les citoyens du village Akhnak sont restés dans la salle jusqu’à midi. Pour avoir de plus amples informations sur les causes de l’empêchement de la tenue de cette délibération, nous avons consulté Abdelkrim, un citoyen de ce village qui nous dira : «Notre village souffre d’un sous développement qu’on a porté à l’intention du président de l’APC par le biais des lettres que nous lui avons adressées et des entrevues qu’on a eu avec lui. Ne voyant rien venir, on est allé jusqu’à fermer le siège de l’APC il y a environ six mois. Le P/APC nous a conviés à une réunion le même jour, où il nous a promis de tout régler dans les 25 jours qui suivent au maximum. Acceptant ses promesses, on a mis fin à la fermeture du siège de l’APC. Des mois s’étaient écoulés et le maire ne semble pas tenir sa promesse. Voilà les raisons qui nous ont poussées à empêcher la tenue de cette assemblée des élus. Nous ne voulons pas fermer le siège de l’APC pour ne pas pénaliser les citoyens».

L. Beddar

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