«Le ministère est disposé à dialoguer avec les syndicats et les fonctionnaires de l’éducation nationale qui sont en grève, mais cela doit se faire dans le calme et la sérénité », telle est la déclaration faite, hier, par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, à la presse, en marge d’un séminaire sur la recherche en éducation. La ministre a mis en exergue l’importance de la stabilité du secteur de l’éducation dans la prise en charge des revendications des travailleurs, notamment celle ayant trait au statut particulier. « Nous ne pouvons pas ouvrir le dossier du statut particulier des enseignants en l’absence de stabilité et de sérénité dans le secteur », a assuré Mme. Benghebrit, avant de préciser que « cette stabilité ne sera effective qu’après la signature, par les différentes parties, de la Charte d’éthique », a-t-elle dit. La même responsable a estimé que cela exige un climat de confiance où chacun aura la possibilité de s’exprimer librement loin de la pression des grèves et des perturbations des cours. « C’est à partir de ce moment que nous pourrons évoquer, point par point, le statut particulier, et ce, dans la sérénité », a encore ajouté la ministre. Il est utile de rappeler que le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique Cnapest-Elargi a déclenché depuis plus d’une semaine, une grève illimitée au niveau national. De son côté la coordination intersyndicale de l’éducation nationale (CSE) compte observer une grève de trois jours renouvelable chaque semaine, à partir du 9 mars prochain.
S. S.