Des lycées toujours paralysés à Boumerdès

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La grande majorité des établissements secondaires sont à l’arrêt, depuis trois semaines, suite à l’appel du Cnapest-élargi. Et le syndicat vient d’envoyer une correspondance à ses différents bureaux de wilayas, leur enjoignant de boycotter la réunion prévue aujourd’hui, à 10 h, dans chaque wilaya, avec les responsables locaux de l’éducation. « Il n’y a rien à attendre de telles réunions formelles », a déclaré un représentant local de l’organisation syndicale, M. Si Youcef, ajoutant : « C’est avec la ministre de l’Education que notre bureau national attend une rencontre, dans l’espoir d’avoir des réponses satisfaisantes à nos revendications ». Pour rappel, ces revendications consistent entre autres en : la promotion systématique aux nouveaux grades administratifs, la promotion aux postes d’enseignants principaux et d’enseignants formateurs, la concrétisation de la promesse de prise en charge des enseignants aux postes en voie d’extinction , comme ceux, au nombre de 700, des filières de génie civil, ou de génie électrique, en plus de l’ouverture du dossier de la médecine du travail et de l’octroi de primes aux enseignants du sud du pays. Campant donc sur ses positions, le Cnapest pourrait reconduire son débrayage pour la quatrième semaine, à partir de dimanche prochain. Faisant abstraction de la perturbation du programme scolaire des élèves, notamment ceux des différentes classes d’examens, d’autres membres du même syndicat donnent l’air de se vanter en affichant les taux de suivi du débrayage dans cette wilaya : plus de 90% dans les lycées et 70% environ au niveau des collèges, alors que le pourcentage des grévistes au primaire n’a guère dépassé les 30%, depuis trois semaines. Les services concernés ont, sur instruction de la direction de l’éducation, effectué des ponctions sur les salaires des grévistes, dans de nombreux lycées. Les prélèvements varient entre 10 000 et 15 000 DA, a-t-on laissé entendre. Mais le bureau local du Cnapest, ayant constaté que les enseignants de certains collèges n’ont pas été touchés par les ponctions, à l’instar de ceux des 800 logements du centre-ville de Boumerdès, dénonce cette politique de deux poids deux mesures, qui risque de semer la division au sein de la masse des grévistes. L’on attend, en fait, une issue à ce bras de fer entre tous les syndicats et le ministère de tutelle, pour le bien des élèves, pris dans le tourbillon de ces grèves sempiternelles.

Salim Haddou

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