Deux habitations menacées d'effondrement à Ivahrizène

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Après la pluie, c'est le beau temps. Mais dans certains villages, l’on s’inquiète toujours quand on voit ces glissements de terrains gigantesques qui menacent non seulement les routes et les chemins, mais aussi les habitations.

L’exemple nous vient d’Ivahrizène. Dans ce village, deux habitations (l’une d’un père de famille et l’autre de son fils), construites après des années de privation, sont menacées d’effondrement. Au contrebas, un glissement de terrain qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres à la ronde avance vers elles. De ce fait, leurs occupants sont affolés et ne savent plus à quel saint se vouer en remarquant que les fissures devenaient menaçantes de jour en jour. Même si une commission locale accompagnée des agents de la Protection civile s’est déplacée sur les lieux, aucune décision n’a été encore prise quand à leur évacuation. Il leur a été demandé de quitter les lieux, en attendant l’arrivée du CTC. On dirait que cette famille est poursuivie par un mauvais sort, car déjà lors des glissements de terrains qu’avait connus la région en mars 1974, l’un des frères de ce malheureux citoyen avait péri dans les décombres de leur habitation au village Ihatalène. Quarante et un ans après, ce rescapé fait face à une catastrophe du même genre. Dans ce même ordre d’idées, nous avons appris qu’une autre habitation au village Igdourène se trouve dans la même situation. Là en plus du glissement, le danger vient des terrassements lancés par un autre habitant au contrebas de la maison en question. C’est dire que l’hiver de cette année a été certainement prolifique en pluviométrie, mais aussi il a été à l’origine de plusieurs désagréments aux citoyens, surtout quand on entend ici et là que des routes sont entièrement coupées à la circulation ou encore des habitations sont touchées, fissurées et même interdites d’accès à leurs occupants en attendant leur réforme imminente. Les différentes directions de la wilaya ont du pain sur la planche pour venir à terme de toutes ces contraintes qui atterrissent quotidiennement sur leurs bureaux. Même si la saison tire à sa fin, ce n’est pas encore le temps de baisser de vigilance, car les APC doivent toujours maintenir leurs plans Orsec. On doit se méfier de l’eau qui dort, comme le dit l’adage populaire.

Amar Ouramdane

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